Il pourrait l’être davantage si la représentation nationale prenait son rôle + au sérieux (rappelons que M. Ferrand était à une voix de voir sa nomination contrecarrée) mais c’est un tout autre sujet qui va bien au-delà de la “dead hand of the past”.

En effet, le Conseil constitutionnel n’est pas particulièrement « démocratique » (des membres nommés par des personnalités élues, elles, au suffrage universel (in)direct, c’est une démocratie un peu homéopathique).

De même, pour Adams, « il n’y a jamais eu de démocratie qui ne se soit pas suicidée. » Un avertissement qui a conduit les “Founding Fathers” à protéger la démocratie d’elle-même, après l’échec patent (mais démocratique) des “Articles de la Confédération”.

Le premier, dans sa célèbre « Liberté des anciens par rapport à celle des Modernes », rappelait que l’exercice collectif de la souveraineté et de la vie de la cité coexistait avec l’assujettissement total de l’individu à l’autorité de l’ensemble.

« On fait difficilement moins démocratique ».

Je vais revenir là-dessus, mais notez le présupposé selon lequel un haut degré de démocratie serait intrinsèquement bon (et l’inverse, intrinsèquement mauvais).

Cela a été âprement contesté, de Benjamin Constant à John Adams.

Je n’ai pas vu l’intégralité de la vidéo (je ne manquerai pas de le faire), mais il semble y avoir une critique du Conseil constitutionnel (sans doute à raison).

Il y a cependant une critique vis-à-vis du rôle du contrôle de constitutionnalité, qui lui donne « le dernier mot ».

Car si le Chief Justice John Marshall évoquait jadis une « Constitution destinée à perdurer pendant des siècles », James Madison, à l’instar d’un Mill ou d’un Constant, entendait faire de la Constitution un moyen de se prémunir de la « tyrannie de la majorité ». (Federalist 10)

Rien de tout cela dans cet extrait signé Blast, où « volonté du peuple » semble devoir l’emporter sur la garantie des droits.

C’est un axiome qui est selon moi particulièrement dangereux.

La Constitution est un moyen de protéger les droits détenus par le peuple souverain contre l’empiètement de ses serviteurs.

Ainsi, comme l'a fait valoir Stephen Holmes, les morts ne « gouvernent pas les vivants », mais « facilitent la gouvernance des vivants ».

… des principes fondamentaux qui constituent la base juridique d'une entité politique.

C’est précisément parce que les principes qui y reposent sont perçus comme fondamentaux qu’une Constitution est si difficile à amender. La raison est presque évidente :

Faudrait-il se prononcer à nouveau sur la loi Veil ou l’abolition de la peine de mort au motif que celles et ceux qui les ont portées/votées sont décédés ?

Une Constitution n’a pas vocation à être le reflet de la société des vivants mais à pérenniser et transmettre…

Commençons d’abord par ce postulat : « Ce n’est pas aux morts d’écrire les règles des vivants ».

On serait tenté d’être d’accord, de prime abord. Néanmoins, nous vivons, que nous le voulions ou non, sous le règle d’un droit érigé par les morts.

Lapsus intéressant !
Il s’agissait « des temps de l’enfant » et non des « temps scolaires ».

La conclusion des travaux et ce que l’on retient met en effet l’école en exergue.

J’ai l’impression que sur ce réseau même vivre c** nu dans une ZAD autogérée pourrait soudainement être l’expression d’un fascisme latent. 🙄

Polémique ? 👀🫳🍿

À ce compte-là, j’ai aussi joué à Zork😂 (mais c’est de la triche, j’étais ado et c’était en 2007 après en avoir entendu parler dans la série Chuck)

Je ne serais pas du tout surpris que la Cour invoque le Purcell principle, à vrai dire 🥲

Tout à fait.
Je me souviens encore très bien de la cérémonie d’hommage aux morts de la gendarmerie qui se tient tous les ans le 16 février. Ça marque.