Guillaume Allègre
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gallegre.bsky.social
Guillaume Allègre
@gallegre.bsky.social

Économiste
OFCE - Sciences Po
Auteur de Comment verser de l'argent aux pauvres? (PUF, 2024), Prix de l'AFSE 2025, Grand Prix de la Protection Sociale 2025.
Newsletter gratuite : https://guillaumeallegre.substack.com/

Political science 33%
Economics 22%

sans aller jusqu'à Tocqueville, pour qui plus les inégalités sont faibles, plus elles sont intolérables.

Ok, mais cette phrase est vraie aussi (mais différemment) pour la France non ?

De plus les inégalités peuvent être organisées et tolérées mais faibles ; elles peuvent être dénoncées comme intolérables, et de même niveau.

Le rapport aux inégalités est orthogonal à son niveau.

les 1 euro, ce n'est pas un salaire, mais une contrepartie/supplément à une activité d'insertion sociale (par le travail non marchand). C'est une manière différente de répondre à la demande de contrepartie mais nous y répondons aussi (15heures d'activité d'insertion sociale et pro).

Il ne me semble pas que les différences d'inégalité entre France et Allemagne soient si importantes. Grosso modo on fait partie du même régime continental. Restent des différences. La protection sociale en Allemagne est plus paternaliste. + de contrôle social. - de passe droits (vrai pour tous).

Le problème que je pointe c'est l'éditorialisme. L'éco c'est quand même assez compliqué de base. Cela me semble complètement impossible de trouver un take pour un édito par jour. D'où gros raccourcis. Les débats un peu scriptés fonctionnent mieux.

Rendez les bijoux ... et laissez-moi rêver qu'un jour Napoléon reviendrait les chercher. Et je pense qu'il ne parle pas de Sarkozy !

... Cela permet de décomposer les questions. Mais les éditorialistes font semblant de ne pas comprendre (quand ça les arrange). Par conséquent, le niveau d'analyse est en général très faible.

C'est un problème si les journalistes économiques ne comprennent pas ce que veut dire une hypothèse analytique de type "raisonnons à prélèvement constant". Il y a une différence entre dire :
- il faut que les prélèvements soient constants et
- si on part de l'hypothèse de prélèvements constants...

Excellent graphique de mon collègue @pmadec.bsky.social. Il ne faut pas le surinterpréter en termes de spécificité française : l'Allemagne a déjà suivi le même chemin dans le passé :
www.ofce.sciences-po.fr/blog/le-chom...

Remarquez que c'est aussi le problème de l'absence de formation intellectuelle.

Oui, c'est vrai aussi.
Mais c'est quand même un coût réel. Il faut distinguer la question descriptive du coût et la question normative de la subvention.

Pourquoi le train est plus cher que l'avion ? [3/8]
Ce coût-là n'est pas artificiel. Le coût du train en termes d'infrastructures, qui a besoin de rail et éventuellement de tunnels, est réellement plus élevé qu'un avion qui vole au-dessus des Pyrénées, directement de Paris à Madrid ou Barcelone.
[3/8] Les coûts structuraux du rail pèsent lourd. Sur Paris-Barcelone, 97% du coût vient des redevances ferroviaires, dont 6,10€ pour le seul tunnel du Perthus sur 8,1 km. Ces péages expliquent pourquoi Paris-Barcelone coûte en moyenne 186€, soit plus du double d’un Paris-Perpignan.

La raison du succès de cette stratégie est que gauche et droite y ont trouvé un intérêt différent :
- la droite y a vu une réduction du coût du travail.
- la gauche y a vu une réduction des inégalités salariales.
«Il faut lâcher l’ambition de baisser le coût du travail»

Dans son livre, l'économiste Clément Carbonnier revient sur quatre décennies de baisses des cotisations sociales, une politique coûteuse qui a selon lui conduit à une impasse. Interview ⬇️
Clément Carbonnier, économiste : «Il faut lâcher l’ambition de baisser le coût du travail»
Dans son ouvrage «Toujours moins !», le professeur d’économie revient sur quatre décennies de baisses des cotisations sociales, une politique coûteuse qui a selon lui conduit à une «impasse».
www.liberation.fr

Le problème n'est pas que l'investissement : le coût d'exploitation sera important et nécessairement subventionné par Paris. Exemple-type de décentralisation qui centralise qui démontre qu'il est très difficile de sortir de l'équilibre centralisé.

Où on parle de domination charismatique ("autorité fondée sur des qualités personnelles extraordinaires attribuées par un groupe à un individu"). Cela me rappelle une conversation...
@uneheuredepeine.bsky.social
Dans le Paris post-soixante-huitard, un groupe maoïste se regroupe autour de Fernando, mystérieux prophète moderne. Julie Pagis explore cette organisation et la notion de domination charismatique de Max Weber.
Le petit timonier
À propos de : Julie Pagis, Le prophète rouge, La Découverte
laviedesidees.fr

Exactement l'alternative c'est l'autonomie ferrée. Mais les collectivités territoriales n'en veulent pas parce que le ferroviaire est très déficitaire dans les zones peu denses. Même en rajoutant les externalités, il me semble que le rapport coût/bénéfice n'est pas bon surtout vs voiture électrique.

Paradoxalement, la demande de décentraliser le réseau ferré en créant une transversale TGV qui ne passerait pas par Paris est obligée de passer par un investissement massif... décidé par Paris.

Reposted by Guillaume Allègre

Dans le Paris post-soixante-huitard, un groupe maoïste se regroupe autour de Fernando, mystérieux prophète moderne. Julie Pagis explore cette organisation et la notion de domination charismatique de Max Weber.
Le petit timonier
À propos de : Julie Pagis, Le prophète rouge, La Découverte
laviedesidees.fr

Voilà, il y a d'autres solutions ferrées plus réalistes, et probablement d'autres types de politiques publiques plus pertinents qu'un grand projet décidé à Paris.

Je critique moins la demande par "la Creuse" d'une gare TGV que le système centralisé français qui l'a fait apparaitre.

Raison de plus pour leur proposer autre chose qu'un TGV.

Reposted by Guillaume Allègre

[3/8] Les coûts structuraux du rail pèsent lourd. Sur Paris-Barcelone, 97% du coût vient des redevances ferroviaires, dont 6,10€ pour le seul tunnel du Perthus sur 8,1 km. Ces péages expliquent pourquoi Paris-Barcelone coûte en moyenne 186€, soit plus du double d’un Paris-Perpignan.

0 ou pas beaucoup d'infrastructures. Par contre, passer par la Creuse...

Reposted by Guillaume Allègre

Reposted by Guillaume Allègre

«Il faut lâcher l’ambition de baisser le coût du travail»

Dans son livre, l'économiste Clément Carbonnier revient sur quatre décennies de baisses des cotisations sociales, une politique coûteuse qui a selon lui conduit à une impasse. Interview ⬇️
Clément Carbonnier, économiste : «Il faut lâcher l’ambition de baisser le coût du travail»
Dans son ouvrage «Toujours moins !», le professeur d’économie revient sur quatre décennies de baisses des cotisations sociales, une politique coûteuse qui a selon lui conduit à une «impasse».
www.liberation.fr

Je préférais le précédent titre.
www.lemonde.fr/idees/articl...

Bien résumé. L'ouvrage est bien argumenté.
Les études empiriques portant sur de grandes réformes menées dans plusieurs pays (exonérations de cotisations, assurance-chômage, etc.)… sont sans appel, selon Clément Carbonnier : « sauf exceptions, ces politiques n’ont pas d’effet sur l’emploi. » www.lemonde.fr/idees/articl...
Clément Carbonnier, économiste : « Il y a mieux à faire que subventionner à l’aveuglette les entreprises payant mal leurs salariés »
Dans son ouvrage « Toujours moins ! » le statisticien dénonce, chiffres à l’appui, l’inefficacité de la stratégie jusque-là consensuelle de la baisse du coût du travail : il y voit une « impasse strat...
www.lemonde.fr

Soit on arbitre son temps de travail, et alors on peut sauter les "trappes" locales.

[je n'ai pas de mérite, j'étais déjà là quand ce débat a eu lieu il y a 20 ans].

Deux choses : soit on suppose que les travailleurs montent doucement sur la courbe, mais ils le reconnaissent, ils ne vont pas s'arrêter parce qu'il y a un creux. Personne ne demande à son employeur de ne pas l'augmenter au risque de passer une tranche à la cantine.