Dans cet épisode bonus de notre podcast Goliaths, coproduit avec le studio La Houle, nous explorons le monde des coop agro-industrielles avec Sophie Chapelle, l'une des journalistes les mieux informées de France en matière.

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Certes, toutes les coopératives n'ont pas dévoyé le modèle. « Mais moins de 3 % des coopératives accaparent plus de 85 % de la production agricole », constatait en 2021 Mathieu Dauvergne, représentant de la Confédération paysanne au sein du Haut conseil de la coopération agricole.

Un système qui existe en Bretagne. Ivan Lovgenoff et Kristen Falc’hon ont enquêté pour « Splann ! » sur les relations entre les éleveurs porcins bretons et leur principale coopérative : la Cooperl.

La journaliste d’enquête Sophie Chapelle travaille sur l’agroalimentaire depuis de longues années pour notre partenaire @bastamedia.bsky.social. Elle a pu observer à de nombreuses reprises le système qui piège les agriculteur·ices dans des pratiques agro-industrielles désastreuses.

Notre cofondatrice Caroline Trouillet en témoignera ce samedi, à la Gaîté Lyrique, à Paris, aux côtés de @espargiliere.bsky.social ( @vert.eco ) et de Martin Boudot, créateur de Vert de Rage sur France 5, lors de l'anniversaire de @rsf.org.

C'est à 13 h 30, entrée libre ! 👊

Face à ces lacunes, des médias indépendants, comme « Splann ! », ont placé les enjeux écologiques au cœur de leur promesse. Contrôlés par leurs seuls journalistes, ils mettent les politiques face à leurs responsabilités — quitte à essuyer procédures-bâillons et tentatives de sabotage.

Ces discours accompagnent des reculs normatifs. Le Réseau Action Climat en a enregistré 43 entre janvier et juin.

« Il s'agit désormais d'une érosion de la capacité démocratique à protéger l'intérêt général face à des stratégiques de manipulation délibérées », alerte QuotaClimat.

« Moins les chaînes d’info en continu traitent du changement climatique, plus elles sont perméables aux narratifs de désinformation », observent les auteurs de ce rapport publié le mois dernier.

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Mais parler d’environnement ne signifie pas forcément bien en parler.

Un pic de mésinformation climatique a été enregistré en juin 2025, selon les calculs de @quotaclimat.org. Dans 90 % des cas, il s’agissait de discours portant sur la transition, en particulier sur les énergies renouvelables.

Durant le même mois, la Conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc), qui se tenait à Nice, ainsi que l’adoption de la loi Duplomb par le Parlement ont momentanément fait passer les enjeux liés à la biodiversité devant ceux relatifs au climat.

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En juin 2025, la vague de chaleur qui a déferlé sur la France a provoqué un pic du temps d’antenne à 7,6 %. Mais même si la place accordée aux solutions a triplé à la fin du mois, elle n’a pas dépassé 3 %.

Les médias généralistes font mieux que les chaînes « tout info », et le public mieux que le privé, mesure l’Observatoire des médias sur l’écologie. Depuis un an, ce consortium soutenu par l'Ademe et l'Arcom analyse méthodiquement les programmes d’information de 11 chaînes de télé et de 8 radios.

Il y a donc urgence à faire croître un écosystème de titres robustes face aux pressions extérieures, solides économiquement, respectueux de la déontologie et appartenant à ses journalistes. C'est pourquoi « Splann ! » est fier de figurer parmi les sources du Portail des médias indépendants. 😊

À la veille d'échéances électorales qui pourraient redéfinir notre façon de faire société, mettre en avant des informations fiables et combattre la propagande revêt une importance démocratique capitale.

À la menace des géants du web qui ont une « quasi-mainmise sur la diffusion de l'info en ligne » s'ajoute « l’influence dangereuse qu’exerce aujourd’hui une poignée d’hommes d’affaires sur la presse en France ». Autant de Goliaths à l'agenda politique réactionnaire de plus en plus affirmé.

« Google mélange qualité et quantité et il est très difficile de remonter dans les moteurs de recherche lorsqu'on publie qu'un article par jour ou par semaine », déplore Nicolas Camier.

Car même si les médias indés sont de plus en plus nombreux – le portail en recense 97 rien qu'en France – et de plus en plus exigeants, faisant la part belle à l'enquête et au reportage, leur diffusion reste limitée.

« Il faut reprendre la main sur notre diffusion », expliquait Nicolas Camier, en charge des projets éditoriaux chez Basta!, chez David Dufresne, le 20 octobre. Cc @auposte.fr

Plus qu'une refonte graphique, il s'agit d'une évolution éditoriale majeure. Contrairement à Google Actualités, Facebook, Instagram ou TikTok, ce sont désormais des journalistes et non des algorithmes qui recommandent des contenus.