Lui et d'autres, il y a toute une littérature sur les shrinking cities, et des travaux sur le vieillissement, cf la thèse d'Anton Paumelle. Mais ce n'est guère intégré par les acteurs.

Il serait bon que tous travaillent aussi à un autre scénario, pas le plus improbable : comment penser demain dans un contexte de baisse de la population ? 8/8 FIN

Ces tendances ne sont pas prêtes d'être enrayées, les projections de l'INSEE laissent penser qu'au contraire, elles vont s'accentuer. Et pourtant, la quasi-totalité des territoires continuent à parier sur une hausse de leur population, grâce à leur attractivité vis-à-vis des personnes jeunes. 7/8

Une quatrième carte synthétise la dynamique de population et la déformation de la structure par âge de chacune des 1231 intercommunalités que compte le pays, en allant des intercommunalités où toutes les catégories d'âge diminuent, à celle où toutes les catégories augmentent. 6/8

Dans le montage animé ci-dessous, vous pouvez découvrir les cartes des trois tranches d'âge, avec en bleu les intercommunalités en décroissance et en orange celles en croissance. 5/8

Qu'observe-t-on ? Pour les - de 30 ans, ce n'est plus 41%, mais 79% des intercommunalités qui sont en baisse pour cette catégorie, pour les 30-59 ans, c'est encore 70%. Pour les 60 ans et +, toutes sauf une (je vous laisse découvrir laquelle dans notre récit) voient leur nombre augmenter. 4/8

Nous complétons ce mois-ci le diagnostic, en analysant l'évolution de la population par tranche d'âge, en distinguant les moins de 30 ans, les 30-59 ans et les 60 ans et plus. 3/8

Je vous en ai déjà parlé (revue-belveder.org/index.php/cr...), on observe une baisse de la population pour un nombre important de territoires : entre 2011 et 2022, si la population du pays a augmenté de +2,8 millions d’habitants, 41% des intercommunalités ont vu leur population baisser. 2/8

Un grand merci à l'AUAT pour la proposition et la publication de cet article, je vous invite à consulter les autres articles de la revue, tous très intéressants, c'est par ici revue-belveder.org/index.php/be... ! 10/10

Il serait donc salutaire que tous les territoires sortent du culte de l'attractivité pour réfléchir à la façon de couvrir les besoins fondamentaux de tous leurs habitants, jeunes et moins jeunes. 9/10

Mais ce n'est pas la cible privilégiée des politiques d'attractivité, c'est le moins qu'on puisse dire. Je ne vous parle même pas des personnes pauvres, qui existent pourtant et dont il serait bon de s'occuper. 8/10

La baisse de la population d'un nombre croissant de territoires n'est pas le seul impensé démographique, on peut y ajouter le vieillissement de la population, qui va concerner tous les territoires, que leur population baisse ou augmente. 7/10

Il peut être rationnel de jouer, du point de vue de chaque territoire (d'autant que les ressources des collectivités dépendent du nombre d'habitants), mais c'est dévastateur du point de vue de l'intérêt général. 6/10

On se trouve donc dans une configuration calamiteuse : on sait que beaucoup vont perdre au jeu de l'attractivité, mais comme chacun pense que ce sont les autres qui vont perdre et que lui va gagner, tout le monde joue. 5/10

Chiffres, à garder en tête : entre 2011 et 2022, 45% des communes et 41% des intercommunalités du pays ont d'ores et déjà perdu des habitants. Les projections INSEE indiquent que le mouvement va s'amplifier. On ne sait pas dans quelle mesure, mais il va s'amplifier, c'est certain. 4/10

Or, les dynamiques démographiques à l'oeuvre font qu'on peut être certains d'une chose : beaucoup de territoires, de plus en plus nombreux, vont perdre. 3/10

Le point essentiel est le suivant : tous les territoires (ou presque) sont engagés dans une course à l'attractivité vis-à-vis des couples de jeunes actifs (si possible des cadres, à plus hauts revenus) avec enfants (pour éviter la fermeture des écoles). 2/10