Et d'ailleurs :

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C'est même un grand risque que le département le plus de gauche de la région continue de se lisser et de se droitiser.

Et bien sûr, dans tout ça, hors de question d'alimenter le racisme, le fascisme et de faire passer à la trappe les luttes antiracistes et décoloniales : on se doit de les mettre au centre, surtout si on est blanc•hes (parce qu'il y a des breton•nes racisé•es aussi en fait).

Pas de concession.

Face à un État autoritaire, et quand on connaît l'histoire de l'unification du territoire français sous une identité universelle fantasmée, les revendications pour l'indépendance ne sont pas "un débat inutile" : ce sont des revendications libertaires.

Je parle encore de ce que je connais : face à un État fascisant, et quand on connaît l'histoire de la Loire-Atlantique et de la Bretagne, les revendications pour la réunification ne sont pas "un débat inutile". Ce sont des revendications antifascistes.

Quel•les militant•es ça ferait de nous si on répétait les écueils du système universaliste dominant au sein de nos milieux ?

Pas des militant•es antifascistes en tout cas.

Comme si militer pour l'autodétermination et pour les droits culturels et linguistiques des populations historiques prenait la place de l'antiracisme. Mais au contraire : ça doit aller ENSEMBLE.

Les langues régionales minoritaires sont réduites à un folklore un peu risible dans les imaginaires de gauche, alors qu'elles représentent exactement ce pour quoi on se doit de décoloniser nos systèmes de pensées et nos milieux militants, en mettant au centre les luttes antiracistes.

Je parle de ce que je connais : les bassins de vie et territoires historiques sont découpés en suivant les intérêts économiques capitalistes et la volonté d'unification national(ist)e ; et en faisant fi de la volonté des personnes concernées, de la cohérence historique et des cultures locales.

Les conséquences de l'expansion capitaliste universaliste, qui a commencé par assimiler les cultures et territoires régionaux intérieurs à la culture et au territoire dominants, avant de se tourner vers la colonisation extérieure, sont encore visibles aujourd'hui.

...Très tôt, la race devient donc un mode de gestion de la classe, pour éviter son unité. Et ce que la France a fait sur son territoire, elle l’a reproduit dans ses colonies."

...les Espagnols et les Italiens, et c’est ce que vivent aujourd’hui les Maghrébins ou les Africains subsahariens. Cette “ethnicisation” de la classe ouvrière permet ainsi à la bourgeoisie de distribuer des miettes aux travailleurs ainsi “nationalisés”, et de justifier la surexploitation des autres.

Dans cet article, il explique que "la bourgeoisie va créer plusieurs marchés du travail, où les derniers arrivés, au prétexte qu’ils ne sont pas assez “intégrés”, sont assignés à des postes de surexploitation. C’est ce qu’ont d’abord vécu les Bretons et les Auvergnats, puis les Portugais,
...

NB : Les positions de Saïd Bouamama sur Bachar al-Assad ne sont pas partagées par la rédac, voir « Le moindre mal pour le pire », CQFD no238 (février 2025).