Quand j'étais gamin, "Les baleines publiques" et "Les sculpteurs de lumière" (les deux premiers Broussaille) avaient été des claques. Graphiques et narratives.

Oh non !
Broussaille reste une merveille de poésie, et d'une manière générale son trait était remarquable.
Outre les deux premiers Broussaille, je garde une tendresse pour sa première BD longue, parue discrètement dans Spirou : "Comme un animal en cage", sur un très subtil scénario de Terence.

Je n'ai trouvé nulle part de précision sur les méthodes d'encrage (et de lettrage : car il s'en chargeait aussi, ainsi que des couleurs !) de Marcel Uderzo. Mais comme il a appris de son frère, il est fort probable qu'il encrait au pinceau aussi. Et c'est vrai que ça semble assez incroyable.

C'est possible. Mais il y a quand même une différence entre saluer un talent total et général ou saluer d'une part le talent (gigantesque certes) d'Albert au dessin et d'autre part celui de Marcel à l'encrage. C'est comme si l'on attribuait à A. Uderzo les scénarios géniaux de Goscinny.

Mais qui n'était vrai que dans les premiers Astérix. À partir d'Astérix légionnaire, c'est son frère Marcel qui encrait Astérix, et à partir de la mort de Goscinny c'est une équipe du studio Albert-René qui s'en chargeait (cf. la même référence que vous, notamment). Ici, Albert n'a pas encré.

Je ne sais pas si Marcel encrait au pinceau comme le faisait Albert à ses débuts, mais en tout cas la remarque d'Albert Uderzo sur son choix "d'encrer au pinceau" ne s'applique quasiment jamais à Astérix (uniquement les tout-premiers).

C'était vrai pour les premiers albums, mais à partir de "Astérix légionnaire" ce n'était plus Uderzo qui encrait mais… Uderzo. Je veux dire : ce n'était plus Albert mais Marcel (son frère). Et après la mort de Goscinny, c'était le studio Albert-René.
Ainsi ici, l'encrage est de Marcel, pas d'Albert.

(Ce qui est frappant, c'est que tous ceux qui ont travaillé avec Franquin, à différents niveaux, ont toujours souligné son extrême gentillesse, son attention phénoménale aux autres, sa délicatesse humaine pour ne jamais vexer ses interlocuteurs. Fournier a des étoiles dans les yeux qd il en parle.)

… toujours par plein de félicitations et de commentaires élogieux, puis il ajoutait des recommandations d'amélioration, délicatement mais avec une précision et un niveau d'exigence impressionnants. Et ça visait à aider Fournier à aller plus loin dans ses choix, à améliorer narration ou composition.

… et l'a "supervisé" au début, mais précisément en lui laissant totale liberté sur son style et ses choix ! À une expo de Quai des bulles (Saint-Malo) il y a 10 ou 15 ans, j'ai pu voir des pages d'essais de Fournier annotés par Franquin, c'était merveilleux et émouvant : Franquin commençait /

… l'imiter réellement, et tous ceux qui y ont été poussés en ont souffert car ça les bridait dans leur créativité (bien sûr, Franquin lui-même n'y était pour rien, le pauvre).
En revanche, quand Fournier a été retenu pour reprendre la série, Franquin lui a donné plein de conseil très bienveillants /

En fait, imiter le style de Franquin était… une consigne de Dupuis pendant une vingtaine d'années auprès de tous ses dessinateurs. Pas pour dessiner Spirou et Fantasio (à l'époque c'était encore Franquin qui s'en chargeait), mais en tant que "style Dupuis imposé". En fait, personne n'a vraiment pu /

Et qu'Uderzo, formidable dessinateur et géant de la BD, n'est pas scénariste (ses scénarios naviguent entre médiocrité et nullité absolue).

Et le gros plan "sans arrière-plan" saute encore plus aux yeux (l'a-plat de couleur unie est moins frappant quand les cases environnantes sont colorées aussi). Ce choix étonnant et qui a longtemps été spécifique d'Uderzo, mais qui fonctionne bien en fait (comme au cinéma où l'arrière-plan est flou).

Un géant de la BD. Je ne comprends absolument pas comment il est possible qu'il n'ait jamais reçu le grand prix d'Angoulême.

Et de Buddy Longway (la première BD dont le héros viellit au fil des épisodes, avant Thorgal). Et de la double saga complémentaire "Celui qui est né deux fois"/ "Red road".
Un des plus grands auteurs de BD vivants, il est d'ailleurs totalement anormal qu'il n'ait jamais eu le grand prix d'Angoulême.

Soutien !

... la glycémie), c'est problématique si je n'absorbe pas des rations équivalentes de fibres variées. Mon bien-être digestif (et l'absence de mal de tête au réveil) sont des boussoles bien plus importantes que ma balance (elle est où, d'ailleurs ?).

Exactement ! Mon seul dictateur biologique est mon transit intestinal. Et je sais d'expérience que c'est une question d'équilibre, pas de quantité : ce n'est pas trop problématique si je mange gras ou sucré (enfin, trop sucré finit par me donner mal à la tête, sans doute régulation imparfaite de /