Sur les épaules de géantes
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Sur les épaules de géantes
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Découvrez des femmes qui ont fait avancer les sciences mais que l'histoire a oublié
Discover the women who have advanced the sciences but have been forgotten by history
YouTube channel in French, recent videos translated into English
#WomenInSTEM
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Un livre facile d'accès qui présente une galerie de femmes scientifiques. Une bonne idée cadeau pour des ados (ou plus grand). #FemmesEnSciences
Couverture du livre Audacieuses ! 10 femmes qui ont marqué les sciences par Leïla Bessila, Romane Cologni et Lucie Cros aux éditions edpsciences Le tour de la couverture est composé de 12 vignettes, les 10 portraites des femmes présentées dans le livre plus un microscope et une paire de jumelle. Note 5 étoiles sur 5 Texte : Audacieuses ! de Bessila, Cologni et Cros Le livre est issu d’une exposition et on le retrouve dans le format du livre: pour chaque chercheuse présentée, avec un grand portrait, une biographie, la vulgarisation de ses travaux et une citation. Assez court et rapide à lire, le choix des chercheuses représente une belle diversité d’origines, de discipline. C’est un très bon livre ressource pour montrer que les femmes ont toute leur place dans la recherche scientifique et technique.
December 5, 2025 at 10:20 AM
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Il y a 140 ans naissait Edmée Chandon (1885-1944), considérée comme la première astronome professionnelle française. Mais cette étiquette masque son travail et les autres femmes astronomes de l’époque. Je reviendrais plus longuement sur elle dans une vidéo plus longue en 2026. #FemmesEnSciences
November 21, 2025 at 9:20 AM
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Le 6 octobre dernier, le Prix Nobel de médecine à récompenser, entre autres, Mary E. Brunkow (1961). Son profil se démarque par la diversité des sujets de ses recherches et sa non-spécialisation sur une seule thématique. #FemmesEnSciences
November 19, 2025 at 5:02 PM
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Ce fut une claque. l’impression d’être dans une autre serre du jardin, tellement on a à voir de tous les côtés. Si j’aimais déjà son travail, cette mise en scène qu’elle a voulu, lui a donné une vie particulière.
Pavillon Marianne North dans les Kew Gardens : Il s'agit d'une maison en brique sur un petit terreplein. Elle a un étage et est entouré d'un auvent sauf sur l'entrée qui est un petit hall qui s'avance du reste de la maison. Mes achats : un livre "Marianne North a very interprid painter" avec en couverture une peinture de Marianne North représentant des palmiers et une carte postal représentant une plante aavec des fleurs blanches
October 24, 2025 at 9:30 AM
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Il y a 135 ans naissait Agatha Christie (1890-1976). Si on la connaît pour ses romans, elle a aussi été infirmière, préparatrice en pharmacie et a participé à de nombreuses fouilles archéologiques. Ces deux dernières expériences lui ont inspiré des romans clé de sa carrière. #FemmesEnSciences
September 15, 2025 at 12:02 PM
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Les temps changent est un film mexicain sorti sur Netflix sans fanfare. Il met en scène un couple de physicien dans les années 60 qui découvrent le moyen de voyager dans le temps à l'aide d'une machine de leur invention. Arrivés à notre époque, le couple découvre une société qui a énormément changé…
Affiche du film Netflix Les temps changent qui montre le couple de héros se regardant les yeux dans les yeux. Ils portent des blouses blanches. Note : 3.5 sur 5 Les temps changent de Chava Cartas Le film est un sympathique mélange de romance et de science-fiction. Si l’histoire est de prime abord assez convenue, la résolution est originale. Le film montre un couple de scientifique relativement réaliste avec les tensions liées à la répartition du travail et de la reconnaissance. Le film montre également une recherche de pointe au Mexique, rare dans nos imaginaires.
August 29, 2025 at 2:18 PM
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Les femmes qui réussissent en physique se construisent une identité de scientifique en performant une masculinité hybride. Mais performer une masculinité pour pouvoir devenir scientifique n'est pas forcement faisable ou désirable pour les petites filles qui abandonne alors les sciences
- Performer la masculinité Les physiciennes mettent en avant leurs traits masculins et se distinguent des autres femmes (elles ne sont pas “comme les autres”). Bien que s’identifiant comme femme, elles se mettent à l’écart de la féminité classique. Elles ne cherchent pas à changer les perceptions de genre et se présentent comme des exceptions. La seule part de féminité qu’elles montrent est le fait que la plupart sont mères. Mais elles limitent au maximum que cela impacte leur vie professionnelle (congé maternité le plus court possible). - Être intellectuellement brillante Les physiciennes d’élites mettent en avant le fait qu’elles aient une intelligence hors du commun, en particulier dès l’enfance. Cet élément est validé par l’extérieur (un enseignant, des notes). Elles effectuent une triangulation où elles s’associe comme physicienne et comme d’une intelligence supérieur. Or comme ces 2 éléments sont perçu comme masculin cela de rendre leur performance de la masculinité crédible. Au contraire, le fait d’être perçu comme “intello” et en particulier douée en science est vécu difficilement par les petites filles dû fait de dévier de la norme de féminité. - être antisocial Les physiciennes adoptent le stéréotype du scientifique travaillant de longues heures et évitant les interactions sociales. Ainsi travailler de longues heures ne les gênent pas. D’un côté cela renforce leur identité de scientifique et leur performance de la masculinité. D’un autre, cela les isole de la vie de laboratoire et de leurs collègues. De même leurs longues heures de travails impacte leurs vies de familles et elles font reposer les soins à leurs enfants à leurs époux ou à une nounou. - Être “née pour être scientifique” Les physiciennes d’élites construisent ainsi leur biographie comme si elles étaient nées pour être physiciennes en embrassant les 3 stéréotypes précédents. Ce récit de vie “naturalise” quelque peu leur position. C’est presque une assignation à la naissance, une évidence, en dévier aurait été “contre nature”. Cela permet ainsi de normaliser leur comportement et donc leur performance d’une certaine forme de masculinité. Mais pour les jeunes filles qui n’ont pas encore construite cette identité de scientifique, cette normalisation a un coût important. Ainsi une des jeunes filles étudiés passe d’une fillette qui ne peut se voir scientifique à une ado garçon manqué où cela devient possible. On arrive ainsi au nœud du problème. Les physiciennes d’élites en réussissant en performant une masculinité particulière. La construction de cette masculinité n’est pas lié à un événement unique mais une construction et un renforcement tout le long de la carrière et de la vie de ces femmes. En étant des rôle modèles des plus jeune, elles perpétuent la nécessité d’adopter cette masculinité pour devenir physicienne au lieu de faire évoluer le milieu pour qu’il soit plus inclusif. Elles ont tout de même fait bouger les lignes en ayant une identité hybride en étant épouses et mères (pour la majorité). Malgré tout, cette identité est souvent un coût trop élevé pour de nombreuses filles en particuliers provenant de groupes socialement dominés. Elles abandonnent donc majoritairement les filaires scientifiques peu importe leur intérêt plus jeune pour ces disciplines. Il est donc nécessaire de créer un espace où ces 2 identités ne s’opposent plus, en modifiant les stéréotypes de genres associés aux différentes sciences. Il existe une science à la fois masculine et féminine : la médecine. Les petites filles peuvent ainsi se projeter avec une identité féminine en mettant en avant le soin de l’autre au cœur de la pratique. Tandis que les petits garçons se projettent en mettant en avant la technicité des gestes (en particulier en chirurgie). Bibliographie : Miller-Friedmann, J., Hillier, J., & Wilkin, N. (2024). Being a physicist: Gendered identity negotiations on the pathways to becoming an elite female physicist in the United Kingdom Journal of Research in Science Teaching, 62(2), 426–460. https://doi.org/10.1002/tea.21980 Perronnet, C. (2021). La bosse des maths n’existe pas ! : rétablir l’égalité des chances dans les matières scientifiques. Ed Autrement. Stadler, M. M. (2024, September 24). ¿Las mujeres que triunfan en física, asumen rasgos masculinos? Mujeres Con Ciencia. https://mujeresconciencia.com/2024/09/24/las-mujeres-que-triunfan-en-fisica-asumen-rasgos-masculinos/
February 11, 2025 at 11:08 AM
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Aujourd’hui, c’est la Journée Internationale des Femmes et des Filles de science. L’occasion de s’intéresser à comment les filles et les femmes qui s’intéressent aux sciences, se perçoivent comme des scientifiques ou non. #FemmesEnSciences
Page de titre : "Etre scientifique et féminité" Petite illustration à bas à gauche : Dessin représentant 3 femmes en blouse blanche avec une variété de cheveux et de couleurs de peau. Toute regarde les mains de celle au centre qui verse un tube à essaie dans un ballon au dessus de sa tête. Celle à gauche tient un bloc note et un stylo et celle de droite porte un tube à essaie et un ballon. Image : Une fille d'origine asiatique souriante est absorbé par le fait de verser un liquide dans un tube à l'aide d'une petite pipette de verre avec une poire au bout. Citation : «Pour les petites filles, le plaisir de faire des sciences ne se transforme pas en envie d'être une scientifique parce que les représentations du statut de scientifique, largement transmises par les produits culturels, entrent en conflit avec les normes de féminité.» Clémence Perronnet Depuis 10 ans, le 11 février est la Journée Internationale des Femmes et des Filles de science, portée par l’UNESCO. Le but est de favoriser et accroître la participation des femmes et des filles dans les domaines scientifiques. L’occasion de parler de raisons qui empêchent les femmes et les filles de poursuivre des carrières scientifiques. Je vais me focaliser aujourd’hui sur le fait de s’identifier comme (potentielle) scientifique. On pourrait penser qu’à l’heure où on démultiplie les exemples de femmes scientifiques (réelles ou de fiction), ce ne serait plus un problème. Mais ce n’est pas le cas, car c’est un peu plus complexe que juste un besoin de représentation. A travers les études de 2 extrêmes : les filles de 9 à 12 ans de milieu populaire vivant en banlieue en France et des physiciennes britanniques d’élite plutôt de fin de carrière, on verra comment se construit (ou non) une identité de scientifique. Une façon éclairante de regarder ce problème est à travers du concept d’identité comme étant la combinaison de comment on se voit et comment les autres nous perçoivent. Pour que les 2 coïncident, une personne va performer des traits de personnalité, une apparence en accord avec son identité propre. De même l’identité perçue va être renvoyé par l’entourage qui va encourager les comportements jugés comme relevant de cette identité et sanctionnant ceux opposés à cette identité. L’identité à l’origine de ce concept est le genre avec 2 pôles : le masculin et le féminin. Si elles peuvent variés selon le contexte, il y a des éléments relativement stables. De même façon qu’on parle d’identité de genre, on peut conceptualiser une identité de scientifique. Si ce concept a des limites importantes (y a-t-il un sens à parler d’une identité pour une profession?), c’est un outils qui a permis d’expliquer plutôt bien pourquoi certaines filles et femmes abandonnent la science, ne s’y investissent pas, ou au contraire persiste. Ainsi les petites filles françaises font la distinction entre faire de la science (qui est une activité) et être une scientifique (qui relève plus de l’identité). Celles qui s’identifient comme scientifiques tendent à plus rester dans les voies scientifiques au contraire de celles pour qui ne s’y identifie pas.
February 11, 2025 at 11:08 AM
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114 years ago, Marie Paris Pişmiş (1911-1999) was born. An Armenian of Turkish nationality, she developed a passion for astronomy. She setted in Mexico with her husband. She played an important role in the organisation of university astronomy in Mexico.
#WomenInSTEM
Purple gradient image based on a photo of Marie Paris Pişmiş. An older woman with short hair looks ahead holding a paper in her left hand as if reading it before looking at us.
January 30, 2025 at 10:10 AM
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Happy 70th birthday to Katalin Karikó (1955). Nobel Prize in Medicine 2023 for her long work on RNA and the creation of RNA vaccines. RNA vaccines were instrumental in halting the COVID-19 pandemic, but hold promise for many other diseases.
#WomenInSTEM
Monochrome blue image of Katalin Karikó's face (a fairly square woman's face with short hair and glasses, looking straight ahead and smiling slightly).
January 17, 2025 at 10:27 AM
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Cette fuite des cerveaux et la politisation de ces étudiantes ferra tout de même réagir le gouvernement tsariste
Devant ce mouvement, le gouvernement russe ne reste pas inactif. D’abord, les étudiantes sont proches des autres russes en exils en particuliers les réfugiés politiques aux idées révolutionnaires au grand dam du gouvernement russe. Par exemple la sœur de Kovalevskaïa prendra part à La Commune de Paris en 1870-71. En juin 1873, le gouvernement russe rappellent toutes les étudiantes en leur promettant à demi-mot une éducation et la possibilité de passer les examens qualifiants (mais en les insultant également). Surtout il met un ultimatum, leur demandant de rentrer avant le 1er janvier 1874 où elles n’auront accès à rien. Si une partie des étudiantes rentrent face à un avenir incertain, d’autres restent soit parce qu’elles souhaitent finir leurs études soit parce qu’elles ne prennent pas au sérieux les menaces. De façon générale, les autorités russes verront ces jeunes femmes comme dangereuses et rendront compliqué leurs accès à des postes pour lesquels elles sont qualifiées qu’elles soient rentrées avant 1874 ou non. Sophia Kovalevskaïa fait partie de celles qui restent. Elle obtient son doctorat en 1874 de la part de l’université de Göttingen. Mais il lui est impossible de trouver du travail en Russie ni de participer à la recherche scientifique. Elle quittera de nouveau son pays pour un poste en Stockholm.
January 15, 2025 at 4:04 PM
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Une fois interdite dans les universités russes, les étudiantes s'exile dans les universités européennes (Suisse, Allemande, France, Belgique et Autriche)
De toute façon, la question est rapidement tranché. En effet, suite à l’abolition du servage en 1861, les étudiants se révoltent et les universités ferment jusqu’en 1863. À la réouverture des universités, les femmes sont officiellement exclus des universités russes à cause des liens entre la demande de cette ouverture et le mouvement révolutionnaire. Au même moment, les 1ères diplômées sortent de l’éducation secondaire. Celles qui le peuvent décident alors de quitter la Russie pour poursuivre leurs études dans le reste de l’Europe (Suisse, Allemagne mais aussi France, Belgique et Autriche). Pour cela, elles ont besoin d’argents et de l’autorisation d’un parent masculin (père ou mari). Les étudiantes russes sont très nombreuses proportionnellement dans les universités européennes. Ainsi à Zürich (plus grosse communauté d’étudiant·es russes) en 1873 : Pourcentage d’étudiantes russes parmi les étudiantes : 85% (pourcentage illustré avec une barre de progression) Pourcentage minimal d’étudiantes parmi les étudiant·es russes : 40% (pourcentage illustré avec une barre de progression) Entre 500 et 700 femmes russes ont étudiés à l'étranger entre 1865-1890, 20 à 30% obtiennent un diplôme. Source des chiffres : Koblitz, A. H. (1988). Science, Women, and the Russian Intelligentsia: The Generation of the 1860s. Isis, 79(2), 208–226. http://www.jstor.org/stable/233605 Les diverses nationalités des auditrices à Zürich entre l’hivers 1864-65 et l’été 1972 : Anglaises 23, Suisses 10, Allemandes 10, Autrichiennes 6, Américaines 6 et Russes 148 (les chiffres sont représentés dans un graphique annulaire qui montre la large surreprésentation des étudiantes russes un peu moins des 3/4) Source des chiffres : Koblitz, A. H. (1988). Science, Women, and the Russian Intelligentsia: The Generation of the 1860s. Isis, 79(2), 208–226. http://www.jstor.org/stable/233605 La vie de ces étudiantes est difficile. Même si ce sont les plus riches qui s’exilent, beaucoup manquent d’argent. Elles vivent souvent en communauté où elles partagent le peu qu’elles ont. De plus, elles sont assez mal vues par les locaux. En effet, elles portent les cheveux courts et des vêtements noirs austères comme marque de leurs idéaux politiques. Mais surtout sont assez proche des étudiants russes masculins dans l’idéal d’égalité et de liberté nihiliste. La vie de Kovalevskaïa à Heidelberg est représentative. Elle doit d’abord se battre pour obtenir le droit de suivre les cours à l’université de la ville et vie avec d’autres étudiantes dont Julia Lermontova.
January 15, 2025 at 4:04 PM
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Il y a 175 ans naissait Sophia Kovalevskaïa (1850-1891). Si elle mériterait une longue vidéo à son sujet (promis, ça finira par arriver), elle est l'étudiante russe typique de l'époque. C'est donc l'occasion de parler de ces étudiantes pionnières qui ont déferlées dans les universités européennes.
"Sofia Kovalevskaïa et les femmes russes à l’assaut des universités (1860-1880)" Le texte est illustré avec un dessin simplifié d'une pille de livres couronnée par un chapeau de diplômé "Sofia Kovalevskaïa (1850-1891) et la 1ère femme à obtenir un doctorat moderne en mathématiques, l’une des 1ère (si ce n’est la 1ère) a obtenir un poste de professeur d’université, la 1ère a rejoindre le comité de rédaction d’une revue scientifique. Sans parler de ses apports aux mathématiques. Si on peut penser qu’elle est exceptionnelle, elle est au départ qu’une jeune fille russe de plus à intégrer les université européenne à un moment où ces dernières voient timidement leurs 1ères étudiantes. C’est un véritable déferlement d’étudiantes russes." Le texte est illustré avec une gravure représentant Sophia Kovalevskaïa, une jeune femme portant une robe sombre avec un col montant sur le coup en dentelle blanche. Elle a les cheveux attachés légèrement bouclés. Elle a l'air décidé et regarde au loin. Pour mieux comprendre ce phénomène, il faut le contexte de la Russie en 1860. En 1855, le tsar Alexandre II monte sur le trône. Avec la défaite de la guerre de Crimée au même moment, la Russie entame de grandes réformes. Par exemple l’éducation secondaire des filles se développe et les universités russes se réouvre vers la société civile (les cours et les soutenances de thèses deviennent publiques par exemple). Le mouvement Nihiliste est particulièrement important surtout dans la jeunesse éduquée. Ce mouvement promeut l’idée d’une égalité entre les hommes et les femmes et un amour pour les sciences naturelles. Si avant, les femmes russes de la haute société suivent déjà des cours ouverts au public et des leçons payantes, l’année 1860 marque une rupture. En effet, les jeunes filles demandent à pouvoir suivre en auditrice libre les cours universitaires. Dans les règlements, rien ne l’empêche. De nombreux professeurs et recteurs acquis aux idées réformistes acceptent donc cette demande et rapidement les cours sont quasiment mixte. La question épineuse n’est pas tant que les femmes suivent les cours, mais la question de leur statut et surtout de la possibilité de passer les examens. Ces derniers sont très important en Russie car ils ouvrent les portes du service public.
January 15, 2025 at 4:04 PM
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Parce que c'est en comprenant ces fondements qu'on pourra combattre efficacement le problème et représentant mieux le fonctionnement de la recherche scientifique. (3/3)
"Ce que j'aime le plus dans la science, c'est qu'il s'agit d'une entreprise profondément, intensément humaine. Le succès de l'entreprise scientifique et de chaque scientifique découle précisément du fait que nous travaillons ensemble. Nous travaillons en synergie au sein de petites équipes, comme l'ont fait Candy Lee et Rhonda Feinbaum pour découvrir le premier microARN.” Ambros, lors de l'acceptation du Lasker Award for Basic Medical Research Bibliographie : Ball, P. (2024, October 11). If the Nobel Prizes were designed today, what would change? Retrieved October 15, 2024, from Nature website: https://www.nature.com/articles/d41586-024-03279-4 Domínguez, N. (2024, October 8). Why researcher Rosalind Lee, the wife of the Nobel Prize winner in Medicine, didn’t receive the award as well. Ediciones EL PAÍS S.L. Retrieved from https://english.elpais.com/science-tech/2024-10-08/why-researcher-rosalind-lee-the-wife-of-the-nobel-prize-winner-in-medicine-didnt-receive-the-award-as-well.html Rosalind Lee, Rhonda Feinbaum, Victor Ambros (2004) A short history of a short RNA, Cell, Volume 116, Supplement 2, Pages S89-S92, https://doi.org/10.1016/S0092-8674(04)00035-2.
December 10, 2024 at 10:55 AM
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Loin de la vision simple d'un Prix simplement misogyne, je reviens sur la vision de la science que véhicule les Prix Nobel (et autres récompenses) qui de fait est défavorable aux femmes et autres personnes minorisées. (2/3)
Cette découverte est donc signée par 6 personnes (3 par articles). Il était donc impossible pour le comité Nobel de tous les récompensés (3 lauréats max par PN). Il a donc fait le même choix que les récompenses moins prestigieuses qu’ont déjà reçu Ambros et Ruvkun pour cette découverte, dans sa tradition de récompenser plutôt les apports théoriques aux expérimentateurs·rices. Beaucoup ce sont arrêté là. Mais en creusant un peu, j’ai découvert d’autres points intéressants quand on réfléchit à la place des femmes en science et dans les Prix Nobel. La première chose est le niveau de diplôme de Lee. Elle n’a qu’un Bachelor of Science (équivalent d’une licence) et pas de doctorat et donc un poste d’assistante. Si elle est maintenant Senior Scientist, ce manque de doctorat et le fait d’avoir fait carrière dans le laboratoire de son mari diminue la perception de son apport scientifique. Je vous renvoie à l’article sur le fait de sortir avec sa doctorant que j’ai fait il y a quelque temps. Si Ambros ne diminue jamais l’apport de son épouse à leur recherche, cette situation a tout de même un effet de minorisation scientifique de Lee. (On peut également se demander si l’origine ethnique de Lee n’a pas également participé à cette perception) Un autre point est que Rhonda Feinbaum a dû arrêté ses manipulations à l’époque, car elle est enceinte et donc prend un congé maternité. C’est à ce moment-là que Lee reprend les expériences et les manipulations pour poursuivre la recherche. La maternité est un élément qui a souvent un impact sur la carrière des chercheuses (et beaucoup moins, voir pas du tout sur celle des chercheurs). Bref si la décision de récompenser Ambros et non ses 2 co-autrices par un Prix Nobel s’explique bien, elle montre que les prix en recherche donne une vision biaisé de la recherche scientifique. En récompensant des chercheureuses, cela crée un aspect de star-système en mettant en avant un effet une découverte = une personne, alors que la science est un travail collectif où la collaboration est de mise. Cette mise en avant se fait au prix de l’effacement des autres et en particuliers des personnes déjà aux marges de la communauté, comme ici Lee qui n’a pas de doctorat ou Feinbaum qui prend un congé maternité à un moment clé avant une découverte majeure. Cette critique est récurrente vis-à-vis des PN mais c’est leur fonctionnement même qui induit ce biais. Mais c’est loin d’être le seul fait des prix mais de la structure d’évaluation actuelle de la recherche scientifique.
December 10, 2024 at 10:55 AM
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Alors que cet après-midi sera remis les Prix Nobel 2024 à Stockholm, je reviens sur la polémique autour du Prix Nobel de médecine et de Rosalind Candy Lee, l'épouse de Victor Ambros. L'histoire est un poil plus compliqué que ce dont on a parler alors. #FemmesEnScience #féminisme #NobelPrize (1/3)
Le cas Rosalind Candy Lee Le texte est illustré en haut à droite d'une image d'une médaille de Prix Nobel dessinée et entouré d'étoiles et en bas à gauche d'une femme en blouse blanche et avec des gants qui observe un tube à essais d'une main et de l'autre tient une pipette au dessus d'un support rempli de tubes à essais. La question de l’absence de femmes dans les Prix Nobel 2024 a fait éruption dès le lundi 7 octobre après l’annonce du Prix en médecine. En effet, les comptes sociaux des Prix Nobel publie une belle photo d’un des lauréats avec son épouse. La légende explique que cette dernière est même la première autrice de l’article qui a valu à Mr le Prix Nobel. La publication a buzzé et des centaines de personnes se sont demander pourquoi Rosalind C. Lee n’a pas également reçu le Prix Nobel. En effet, souvent, lea premier·e autreurice est considéré comme la personne ayant effectuer le gros du travail. Mais le dernier auteur est celui qui a dirigé la recherche et donc fournit souvent une bonne partie du travail d’analyses et de réflexions. Dans le cas présent, l’étude est signé de 3 noms : Rosalind Lee, Rhonda Feinbaum, Victor Ambros. Les 2 premières ont indiquées qu’elles ont participé de façon égale à l’étude. Cette indication est sur la 1ere page et a été un combat de la part des scientifique vis à vis du journal qui souhaitait le mettre sur la dernière page comme il a l’habitude de le faire. On apprend ce détail dans un article publié 10 ans plus tard par le trio qui revient sur la découverte. À sa lecture, il est assez clair que la grande majorité des manipulation ont été effectué par Lee et Feinbaum mais qu’Ambros a dirigé l’étude et la réflexion sur les résultats obtenus. Ces travaux sont également dans la suite de travaux qu’il effectue depuis le début de sa carrière. Il est également en contact régulier avec une autre équipe qui travaille sur une expérience aux résultats similaire, celle de Ruvkun (l’autre lauréat du PN). Ces 2 études seront d’ailleurs publié simultanément dans le journal de référence Cell. C’est fait exprès par les 2 équipes pour renforcer la découverte de l’un et des l’autre.
December 10, 2024 at 10:55 AM
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Si aujourd’hui, cette tuerie est considérée comme le premier féminicide de masse contemporain revendiqué, cela n’a pas été le cas à l'époque. Par contre, ça a libéré les discours anti-féministes.
Le 6 octobre 1989 à 17h, l’École Polytechnique de Montréal bascule dans l’horreur. Un homme armé d’un fusil commence son œuvre meurtrière. Il commence par une salle de cours où se trouve une soixantaine d’élèves. Il sépare les hommes qui quittent la salle des 9 femmes qu’il aligne contre un mur. Il leur explique son geste : se venger des féministes. Il tire et tue 6 des jeunes femmes et blesse les 3 autres. Ensuite, il va déambuler dans l’école dont des lieux assez fréquentés comme la cafétéria et tirer sur plusieurs personnes. Au bout de 20 minutes, il se suicide. Au total, il aura tué 14 femmes, blessé une dizaine d’autres ainsi que 3 hommes. Si aujourd’hui, cette tuerie est considérée comme le premier féminicide de masse contemporain revendiqué, cela n’a pas été le cas. Pourtant, très vite, les motivations du tueur sont connues de la police avec le témoignage des blessées mais surtout une lettre manifeste qu’a écrit le tueur. Mais dans les médias et la communication de la police, l'aspect politique est effacé où le tueur est plus décrit comme un tueur fou. En même temps, un discours anti-féministe est largement libéré où des hommes, bien que condamnant l’attaque, explique que c’est à cause des féministes qui sont allées trop loin. Peu à peu, grâce au travail des féministes québécoises, l’aspect politique de la tuerie est reconnu. Si évidemment les tueries de masse est un acte relativement rare, il n’est que l’extrême d’un continuum de violences envers les femmes. Le fait que ce soit des étudiantes en ingénierie qui ont été visées n’est pas neutre non plus. Si, comme l’une l’a dit, cela n’en fait pas des féministe, elles restent des femmes qui intégrent un univers très masculin et vu comme tel. Mais si leur présence se normalise peu à peu, elles restent souvent victimes de violences sexistes et sexuelles et de préjugés, comme partout. Il est ainsi important de lutter contre celles-ci et de s'organiser contre les discours et les mouvements masculinistes qui se sont largement organisés et ont gagné en influence durant ces 35 dernières années. Bibliographie : Blais, M. (2015). Marc Lépine: héros ou martyr? Le masculinisme et la tuerie de l’École polytechnique. In Blais, M. and Dupuis-Déri, F (2 Eds). Le mouvement masculiniste au Québec, L'antiféminisme démasqué. Montréal, Canada : Les Éditions du remue-ménage Boileau, J. (2019). Ce jour-là: Parce qu’elles étaient des femmes. Québec, Canada : Les éditions La Presse Ferrari, P. (2023). Formés à la haine des femmes. Paris, France : JC Lattès Saliou, M. (2023). Technoféminisme. Paris, France : Grasset
December 6, 2024 at 10:29 AM
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Il y a 35 ans avait lieu le premier attentat masculiniste. C'était à l'Ecole Polytechnique de Monréal et les victimes ont été ciblé parce que c'était des femmes qui se formaient aux sciences et donc sortait des normes de genre pour le tueur. Ne les oublions pas.
#FemmesEnScience #féminisme
"Tuerie de l'École Polytechnique de Montréal" Le texte est en noir avec un cadre noir autour de l'image (c'est la même chose pour toutes les images suivantes). En bas à gauche, il y a 4 bougies allumées grises et blanches Image en noir et blanc d'une bougie chauffe plat allumée et d'une rose blanche sur un fond noir. En dessous on peut lire la citation : "On n'est pas des féministes, on est des filles qui aiment les sciences !" de Nathalie Provost, une survivante de la tuerie de Polytechnique (la citation n'est pas certaine dans les termes mais dans le propos) Geneviève Bergeron (21 ans), étudiante en génie mécanique Hélène Colgan (23 ans), étudiante en génie mécanique Nathalie Croteau (23 ans), étudiante en génie mécanique Barbara Daigneault (22 ans), étudiante en génie mécanique Anne-Marie Edward (21 ans), étudiante en génie chimique Maud Haviernick (29 ans), étudiante en génie métallurgique Barbara Klucznik-Widajewicz (31 ans), étudiante en sciences infirmières (Université de Montréal) Maryse Laganière (25 ans), employée de Polytechnique, service des finances Maryse Leclair (23 ans), étudiante en génie métallurgique Anne-Marie Lemay (22 ans), étudiante en génie mécanique Sonia Pelletier (28 ans), étudiante en génie mécanique Michèle Richard (21 ans), étudiante en génie métallurgique Annie St-Arneault (23 ans), étudiante en génie mécanique Annie Turcotte (20 ans), étudiante en génie métallurgique
December 6, 2024 at 10:29 AM
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Joyeux 58e anniversaire à Carolyn Bertozzi (1966). Elle a reçu 1/3 du Prix Nobel de chimie 2022 pour son adaptation des réactions clicks avec des “poignées moléculaires” qui s’accrochent aux sucres des membranes cellulaires facilitant ainsi leurs études.
October 10, 2024 at 9:01 AM
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Reysa Bernson (1904-1944) was born 120 years ago. An amateur astronomer, she did a great deal of popular work and organised the community of astronomers in the north of France.
A biography will be published shortly on the YouTube channel.
#WomenInSTEM
Black and white image of a young woman (Reysa Bernson) wearing glasses (there is a pink filter on the image)
September 26, 2024 at 10:37 AM
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Il y a 120 ans naissait Reysa Bernson (1904-1944). Astronome amatrice, elle a fait beaucoup de vulgarisation et à organiser la communauté des astronomes du Nord de la France.
Une biographie plus longue sera publié prochainement sur la chaîne YouTube.
September 26, 2024 at 10:31 AM
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The more women there are in a discipline, the more it is seen as less reliable and receives less funding. Male and female researchers in these disciplines are less well evaluated. The same applies to funding. If the effect is persistent over time, it seems to be diminishing.
#WomenInSTEM
«People just believe that there are some disciplines that are better than others. And it turns out that ones that we think are a bit rubbish are all full of women.» Alex James The illustration shows 3 young people (2 men and 1 woman) working together on a laptop in a library.
September 18, 2024 at 9:49 AM
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Plus il y a de femmes dans une discipline et plus elle est vue comme moins fiable et est moins financée. Les chercheurs, hommes et femmes, dans ces disciplines sont moins bien évalués. Il en est de même pour le financement. Si l’effet est persistant dans le temps, il semble diminuer.
«Les gens croient simplement qu'il y a des disciplines qui sont meilleures que d'autres. Et il s'avère que les disciplines que nous pensons être un peu nulles sont toutes remplies de femmes.» Alex James L'illustration présente 3 jeunes gens (2 hommes et 1 femme) travaillant ensemble sur un ordinateur portable dans une bibliothèque.
September 18, 2024 at 9:44 AM
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275 years ago, Emilie du Châtelet (1706-1749) died. She had just finished her translation (greatly expanded) of Newton's Principia Mathematica. But as a true scholar of her time, she was also interested in philosophy, physics, etc.
Portrait of Emilie du Chatelet: an 18th-century woman stares at us, holding her head in one hand.She is holding a compass over an open book
September 10, 2024 at 9:26 AM
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Il y a 275 ans mourrait Emilie du Châtelet (1706-1749). Elle venait de finir sa traduction (largement augmentée) de Principia Mathematica de Newton. Mais en vraie femme savante de son époque, elle s’intéresse aussi à la philosophie, la physique…
Portrait d'Emilie du Chatelet : une femme du 18e siècle nous regarde en se tenant la tête d'une main. Elle tient un compas sur un livre ouvert
September 10, 2024 at 9:25 AM