Pour justifier la suppression de cette avancée minimale qu'est le décalage de la réforme des retraites, vous nous servez l'argument budgétaire, cela coûterait trop cher.

Mais qui peut encore croire cette fable ?

En ce 25 novembre, rappelons que les violences faites aux femmes ne sont pas que physiques.

Il y a d'autres violences, plus discrètes, plus sournoises, les inégalités au travail et surtout à celles qui rattrapent les femmes au moment de la retraite.

À chaque fois qu’on demande transparence et contrôle pour les groupes privés lucratifs du médico-social, on nous répond que « tout existe déjà ». Sauf que c’est faux.
L’opacité demeure, les dérives continuent, et la financiarisation gangrène encore et toujours la sécurité sociale.

Les rapports parlementaires sur la santé mentale s'entassent, les débats organisés sur le sujet se répètent.

Mais à quelques pas de cet hémicycle, dans des locaux appartenant au Sénat, l'accueil 24h sur 24 et 7j sur 7 du centre d'accueil et de crise Garancière est menacé.

PFAS, glyphosate, dioxines, nanoparticules… En 2025, il n’est pas normal que des substances toxiques puissent être retrouvées dans des protections menstruelles qui seraient remboursées par la Sécu.

Encore une évaluation des Haltes Soins Addictions ? Déjà toutes celles disponibles sont claires : ces haltes améliorent la tranquillité publique et sont très efficace sur le volet sanitaire. Ces salles sauvent des vies. Maintenant, il faut renforcer l’accompagnement, l’hébergement et la réinsertion.

Petit rappel utile : il n’existe que deux salles de consommation à moindre risque en France — Paris et Strasbourg. Et à Paris, autour de Lariboisière, les riverains constatent des progrès, malgré les caricatures. Pour débattre sérieusement, commençons par les faits.

Pollution de l'air, eau que nous buvons, perturbateurs endocriniens, habitudes de vie, les conditions de logement, de travail… tout notre exposome façonne nos risques de maladies chroniques.

Un parcours préventif doit intégrer tout ces facteurs, pas seulement nos comportements individuels.

L’article 19 veut créer un nouveau panier de soins préventif : une bonne idée.

Mais attention : ne créons pas un système d’ALD à deux niveaux. Il ne faut pas que des patients sortent du dispositif ALD et se retrouvent avec une prise en charge moins protectrice.

À quoi sert ce genre d’amendement, si ce n’est à décourager les plus pauvres de se soigner ? On sait que chaque obstacle, chaque euro en plus fait renoncer aux soins.

Résultat : on laisse la santé des gens s’aggraver… pour les soigner en urgence, et coûter plus cher à la fin.

Taxer les malades ou les retraités ? Oui.
Taxer les grands groupes qui pillent la sécu ? Non.

Voilà la réponse de la droite sénatoriale.

Pourquoi une journée de solidarité pour les actionnaires serait-elle une blague ?

Avant d’imposer des journées de travail supplémentaires à ceux qui travaillent, sans dialogue, parlons enfin de la solidarité avec ceux qui profitent le plus du système.

Répéter encore et toujours que les taxes comportementales "ne servent à rien" n’en fait pas une vérité.

Les faits sont là : tabac, sucre… quand on applique ces mesures sérieusement, c'est bénéfique pour la santé publique. Ce n’est pas “punir les plus modestes”, c’est les protéger.

Je viens moi-même d'une région viticole, mais cela n'empêche pas que l'alcool est un problème de santé publique grave, avec près de 48 000 morts par an.

Taxer le vin comme les autres alcools, c’est financer prévention et soins.

On ne peut pas modifier tout un article concernant la clause de sauvegarde ,- donc à quel niveau de bénéfice les entreprises pharmaceutiques font un effort financier - aussi technique mais aussi éminemment politique sans commission, sans débat, et en ne consultant que l’industrie pharmaceutique.

L'industrie pharmaceutique se finance en grande partie sur la sécurité sociale.

Il est donc juste qu'elle participe pleinement de son financement quand elle est bénéficiaire, et nous l'avons vu, jamais elle ne l'a été autant.

Augmenter la CSG sur les revenus du capital de 9,2% à 10,6%, ce n’est pas une révolution : c’est un effort raisonnable pour financer la solidarité.

Se passer de cette mesure, c’est creuser le déficit de la Sécu de près de 3 milliards €. De quelle responsabilité parle-t-on?

Le débat n’est pas d’être "pour ou contre" les drogues.

L'objectif c'est de dire quel est le chemin réaliste, et efficace pour sauver des vies, celles des victimes de rue, celles des usagers des drogues aussi.

La question n'est pas de savoir comment ne pas payer, mais qui va payer ?

J'espère que nous allons arriver à la fin de cette discussion de ce budget sur, enfin, une répartition qui permette à la fois que ce ne soit pas le malade qui paye.