Robinson Opp
banner
robinsonopp.bsky.social
Robinson Opp
@robinsonopp.bsky.social
29 followers 140 following 200 posts
Journal de bord: #Lu, #Vu, #Entendu.
Posts Media Videos Starter Packs
...en enlisement, dans une tension permanente, survivant un temps aux transports et à la houle impossibles que leur renvoie le relief, puis sautant soudain. Rarement film n'aura rendu si palpable une si grande vision d’extrémité.
- Sorcerer**** - Nouvelle version hautement inspirée du livre d'Arnaud. Les corps nerveux, huilés de pétrole et de sueur, les baraques en tôles étroites, le fouillis de la jungle sous les larges traits d'une pluie battante, les camions baroques et ferreux, procédant d'enlisement...
#Vu Films (Octobre)

- Un simple accident*(*) - Hormis la scène finale, un peu tenue, grande indigence de cette Palme. Devant les quelques ellipses bien senties, difficile de ne pas se dire que le reste du temps, la caméra filme à l'avenant beaucoup d'un piétinement peu informatif.
(après tant d'avis gentiment hors-sujet, difficile de ne pas trouver que les fictions françaises, leur nullité, ont les spectateurs qu'elles méritent).
- A House of Dynamite**(*) - Audacieuse mais limitée mise en condition. Il est intéressant de lire nombre d'experts ou influenceurs des réseaux contester le film sur sa véracité sans une once du sens dramatique assez sûr qui inspire l’œuvre.
#Vu Films (Octobre)

- The Exorcist**** - (Version 1974) Avec sa technique documentaire, ses ellipses to-the-point, ses acteurs (Miller accablé, Burstyn dépassé, Von Sidow mystérieux), ses flashs d'horreur concentré, difficile de trouver plus intéressant, engageant, vibrant. Ah lointaines 70's...
de ce* qu'on savait déjà
LaBeouf*
Constat sans appel: il est difficile d'imaginer dans les circonstances actuelles ce qui pourrait faire qu'un film de cette sorte soit sauvé du sérieux et du cynisme ambiant mais aussi des lubies de son auteur.
... et équipe technique sérieuse mais terrifiée: il y a tout pour alimenter, et rien pour contrer, le pari ambivalent et sans filet de Coppola (mettre l'argent pour un gros film mais aussi vouloir expérimenter et "avoir du fun").
#Vu Documentaire (Octobre)

- Megadoc**(*) - Making of du Megalopolis de Coppola. Et confirmation de qu'on savait déjà. Dilettantisme (Voight, Hoffman), exubérance complice (Plaza), jeunesse impressionné (Driver, Manuel), mysticisme retors et tête-à-claque (La Boeuf)...
#Vu Série (Octobre)

- Only Murders in the Building S05* - Saison piétinante d'une série qui ronronne déjà beaucoup par nature (humour truculent qui gagne par sa légèreté plus que par son efficacité comique). Ici intrigue au rabais qu'une fausse sentimentalité squatte lourdement.
#Lu Essai (Octobre)

- William Friedkin, Friedkin Connection*** - Autobiographie passionnante et détaillée. On est frappé par les relations aberrantes autour des films, les décisions arbitraires. Et on vérifie que les chefs d’œuvres reconnus naissent sur un fil ténu, improbable...
- Ross MacDonald, Argent noir** - Nouvel opus du sous-Chandler (ressorti chez Gallmeister). L'intrigue, égale et toujours emberlificotée, tourne cette fois autour d'un escroc qui se fait passer pour un Français suave et sophistiqué. Moins de psychologie de bazar, ce qui est un +.
- Karl Joris Huysmans, À rebours** - Le classique du décadentisme. À la relecture, j'ai mieux pris conscience du énième degré. Phrases au vocabulaire opulent, désuet, que ne soutient pas toujours la syntaxe...
#Lu Romans (Octobre)

- Bruce Lowery, La cicatrice** - Récit troublant, court et direct sur un écart incompréhensible (une saute morale Dostoïevskienne): le jeune héros, ostracisé pour un bec de lièvre, vole les timbres précieux de son seul ami et protecteur. S'étiole au dénouement.
- Good Boy* - Belle trouvaille - faire d'un chien le héros d'un film d'épouvante, menacé par des ombres...- anéantie cependant par un manque flagrant de moyens (impossibilité de mettre danger l'animal?) qui a dégénéré dans d'incompréhensibles rafistolages au montage.
- Mister Buddwing** - James Garner perd la mémoire, et erre dans New York où différentes rencontres féminines sont l'occasion de reconstituer un trauma principal. Récit existentiel erratique (des flashbacks mélangeant vrai et faux) pour acteur égaré (Garner très grimaçant)...
#Vu Films (Octobre)

- À tout épreuve* - Stade terminale du film d'action sans enjeu - ni risque réel, ni menace tangible -: chorégraphie pure, ralentis contemplatifs. Pourquoi sinon plaisir régressif des explosions et des gunfights ? La cinéphilie dogmatique n'a pas de réponse.
Le comble est qu'il s'agit peu ou prou du sujet du spectacle. La cause du malaise ressenti est manifestement dur à pointer, mais il y a quelque chose d'une manipulation éhontée comme si l'intelligence et la lucidité qui affectent l'A et qu'il n'ignore pas sont recrutées pour faire passer tout ceci.
..doit être une fin en soi (on doit se damner pour un mot en gros). Ici le rire est prétexte au contraire à l'exposition des talents multiples de l'auteur, son pédigrée, son image: autopromotion permanente, jeu avec son physique (photos et vidéos de l'artiste intégrées sans cesse en ponctuation).
#Vu Spectacle (Octobre)

- David Castello-Lopes, Authentique* - Grande déconvenue (pour qui avait une haute opinion de l’auteur) mais aussi grand malaise. L'impudeur n'est certes pas un vice à l'heure des stand-up, mais la probité du comédien réside normalement dans le fait que le rire...
#allocinoche-fait-de-la-retape-et-ça-ne-se-voit-pas-du-tout Je crois que c'est le jugement le plus impartial qu'on ait vu depuis: "Spielberg a adoré ce blockbuster qu'il produit"​