Par TV5MONDE avec agences Il était l'homme d'affaires qui fut le chef d'entreprise le mieux payé au monde. Il est aujourd'hui réfugié au Liban après avoir fui la justice japonaise. L'ex PDG Carlos Ghosn, s'est confié ce mercredi 19 novembre au micro de RTL.  Il était l'homme d'affaires qui fut le chef d'entreprise le mieux payé au monde. Il est aujourd'hui réfugié au Liban après avoir fui la justice japonaise. L'ex PDG Carlos Ghosn, s'est confié ce mercredi 19 novembre au micro de RTL.  "Ma fortune a complètement fondu." Carlos Ghosn, ancien PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, était l'invité de RTL ce mercredi 19 novembre 2025 . Son patrimoine était estimé  à plus de 120 millions de dollars - par l’agence d’information financière Bloomberg. Mais en 2018, tout s'est effondré. Il a été interpellé à la descente de son jet privé au Japon avant d'être libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d'incarcération. En cause: quatre inculpations au Japon, deux pour des revenus non-déclarés au fisc japonais et deux autres pour abus de confiance aggravé. "Quand vous voyez les statistiques de la justice japonaise, dans laquelle les procureurs gagnent à 99% des cas, je ne me livrerai pas à ce genre de farce" , s'est justifié l'ancien homme d'affaires. Par contre, je suis prêt à répondre de toutes les actions qui me sont reprochées au Japon." " Je parcourais le monde et je suis confiné au Liban" Assigné à résidence, il avait interdiction de quitter le Japon dans l'attente de son procès, dont la date n'avait pas été fixée. Il avait mystérieusement été ex-filtré vers le Liban mardi 31 décembre 2019, pays dont il détient la nationalité. Racontée dans les médias comme un film d'espionnage hollywoodien, il n'a rien dévoilé, pour protéger, a-t-il dit, les personnes impliquées. "Je ne me considère pas comme fugitif, Carlos Ghosn à RTL. Si j'ai fui quelque chose, c'est bien la persécution et de l'injustice."  Your browser doesn't support HTML5 video. Le Liban n'a pas d'accord d'extradition avec le Japon mais avait annoncé avoir reçu une notice rouge d'Interpol à son encontre, obligeant Carlos Gohsn a rester bloqué dans le pays. "C'est vrai que la contrainte géographique est difficile", s'est-il confié au micro de RTL. "Je parcourais le monde et je suis confiné au Liban. D'un autre côté, j'ai gagné beaucoup de liberté dans la manière dont je peux disposer de mon temps et des gens que je peux voir. C'est une grande liberté par rapport à l'époque où j'étais patron d'une grande entreprise."  À (re)lire : Carlos Ghosn : de nouvelles révélations ? Carlos Goshn a aussi perdu l'essentiel de sa fortune. " Heureusement, j'ai quelques ressources au Liban qui me permettent de vivre de manière confortable", se confie-t-il.  "Je ne suis pas un homme de regret et un homme du passé" Ses deux cautions, pour sortir de prison au Japon, lui ont coûté plus 10 millions de dollars. À cela s'ajoutent les "millions" dépensés pour son évasion et la perte de sa retraite de 770.000 euros par an associée à son ancien poste chez Renault. " La justice française a bloqué tous mes comptes et a mis la main sur tous les biens dont je dispose en France," ajoute Carlos Ghosn. À (re)lire : Liban : Carlos Ghosn interdit de quitter le territoire Et pour cause : l'ex-homme d'affaires est aussi visé par un mandat d'arrêt de la justice française. Il doit notamment être jugé, aux côté de la ministre française Rachida Dati, en septembre 2026 pour corruption et trafic d'influence par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire dite "Ghosn-Dati". " Étant parton de Renault et du l'ACEA - European Automobile Manufacturers' Association, je n'avais pas besoin d'un député européen parmi 500 pour faire valoir les arguments de Renault vis-à-vis de la Commission européenne", s'est défendu l'ex-chef d'entreprise.  Malgré le poids des charges qui l'accablent, Carlos Ghosn "regarde l'avenir". "Je ne suis pas un homme de regret et un homme du passé. J'essaye de faire ce que je peux par rapport à cette situation que je subis", conclut-il.