#RVH2026 Un sujet propice à une réflexion genrée !
#HistoireMixte il sera donc question des marchand•es l’année prochaine avec @assomnemosyne.bsky.social

Après quelques questions, l'atelier se termine. Merci à vous d'être venus nombreux et nombreuses 😊

Marie-Lise Fieyre propose des pistes pédagogiques pour aborder la collaboration féminine au collège et au lycée.

L'histoire des femmes et du genre s'intéresse aux collaboratrices à partir de la fin des années 1990, avec un renouveau historiographique depuis quelques années.
➡️ @f-virgili.bsky.social

Catherine Lacour-Astol commence par faire un bilan historiographique de la question.
La figure de la tondue évolue au fil du temps, passe de l'opprobre nationale à celle de la victime de l'épuration.

L'atelier pedagogique "Servir l'ennemi. La collaboration féminine en France (1940-1944)"... c'est parti 🥳 ⤵️

Après les interventions, un temps de questions est donné au public, venu nombreux.

Pour M. Renard, la BD historique est un champ à investir. Il convient de veiller aux représentations des femmes dans les nouvelles parutions, où les femmes sont plus souvent revalorisées.

Pendant la Révolution, il existe des dictionnaires des femmes illustres. Il est aussi possible de proposer une histoire littéraire féminine collective comme les affiches, les brochures politiques... et éclairer des projets de collaboration mixte : O. de Gouges/Mercier ; G. de Staël /B. Constant

Magali Coumert évoque l'imposition du célibat du clergé au moment de la Réforme grégorienne. Réinterroger cette période avec le genre permet de voir les choses différemment. Autre problème : l'oubli des religieuses dans les manuels perpetue les stéréotypes en classe.

Le tournant risque donc moins de venir des textes que de l'archéologie, avec la découverte ou la réidentification de tombes féminines comme la Dame de Vix.
Par ailleurs, les rapports genrés des rites funéraires varient d'une région à l'autre.

Aujourd'hui, comment produire un récit plus mixte du passé ; Transmettre une histoire renouvelée ?

Pour les femmes celtiques, le manque de sources est un vrai frein. Les connaissances sont indirectes : elles passent par les Grecs et les Romains. Plutarque évoque néanmoins des figures féminines.

Les femmes franques (Brunehaut, Galswinthe...)
sont aussi représentées, souvent nues, et véhiculent des stéréotypes. Elles prennent le pouvoir (aux hommes). Les illustrations montrent donc que ces femmes ne sont pas à leur place. Le but est de montrer que le XIXe siècle est bien plus civilisé.

Au XIXe siècle, Jeanne d'Arc est la femme la plus représentée dans les livres et la peinture d'histoire. C'est toutefois un personnage ambigu : guerrière (cheveux courts, armure), vierge...

Sous la plume de Mercier, le style mâle de la langue de Rousseau forge la nation. Ces stéréotypes sont aussi présents sous la plume de femmes, comme Olympe de Gouges et Mme de Staël, pour qui la langue républicaine doit être nécessairement masculine.

De même, la mise en récit de Frédegonde, la montre comme une femme abominable. La Chronique de Frédégaire est surtout un récit fait à la suite d'une guerre civile.

Les intervenantes évoquent maintenant les sources convoquées : illustrations de manuels, peintures, sculptures, gravures où les femmes sont rarement représentées, ou de manière stéréotypées, victimes / passives. Au Moyen Âge, la loi salique apparaît comme encadrant le pouvoir royal ce qui est faux.

Margot Renard évoque le XIXe siècle qui est LE moment du roman national, homogène, depuis les origines. Ce récit ce fait par les images et par les textes. L’Histoire est censée rassembler tous les français.
Dans ce récit, les femmes sont souvent des faire-valoir ou correspondent à des stéréotypes.

Élise Pavy-Guilbert met en avant l'imaginaire construit autour de la langue française, défendue comme parfaite par Voltaire et efféminée par Rousseau qui en propose un nouvel imaginaire plus masculin.

Pour Magali Coumert, le roman national commence au Moyen Âge. Un récit des origines, purement masculin, fait remonter les rois de France aux troyens et à Enée.

Quel sens pouvait revêtir l'expression "roman national" et comment peut-il être éclairé par le genre ?
Sandra Péré-Noguès évoque les modèles pris dans l'Antiquité pour coller aux volontés politiques du XIXe siècle. Vercingétorix pour la France... Boudicca pour l'Angleterre.

"Nos ancêtres les gauloises. Le genre du 'roman national'" aux #RVH2025...
C'est parti 🥳
Suivez le fil ⤵️ 🧶

Vous êtes convié.es le 14/10 à 17h à une conférence en musique dans le cadre de l'exposition "Sur l'air de la liberté, chansons de résistantes dans les prisons nazies" à la bibliothèque La Contemporaine à Nanterre !
@bu-nanterre.bsky.social
@assomnemosyne.bsky.social
@resistancegenre.bsky.social

Dans le cadre des @rdvhistoire.bsky.social S. Péré-Noguès intervient le 11/10 dans une discussion collective sur le thème

Nos ancêtres les Gauloises ? Le genre du "roman national"

Une carte blanche à @assomnemosyne.bsky.social

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