En 2021, le Conseil d'Etat avait déjà retiré les 3 sièges des OGC. Il faut arrêter l'acharnement : les artistes-auteurs ne veulent pas de leur présence.

Et certaines associations professionnelles dépendent financièrement à 99% des OGC ! On les ferait siéger à la même table ? On les laisserait "négocier" alors que l'un a un pistolet sur la tempe de l'autre ?

En 2021, le Conseil d'Etat avait ...

Les OGC, ce sont des prestataires, des diffuseurs, même des ayant-droits de personnes décédées. Dans un système censitaire : à la SACEM, l'adhérent a 1 voix, le sociétaire pro en a 16 !

Et certaines associations professionnelles ....

Imaginez qu'à 20h10 la séance soit levée car nous serions tous d'accord sur le fait que nous ne serons jamais d'accord.

Imaginez que les députés macronistes parlent à leur ami imaginaire : "il n'y a pas de situation de blocage, mais la recherche d'une voie de passage" 😂

Imaginez que les socialistes au Sénat appellent à arrêter les frais sur un texte "insupportable".

Mais imaginez que leurs collègues à l'Assemblée nationale parlent d'une "occasion manquée" et de "quelques accroches qui pourraient être utiles" !!!!! La #censure ?

Imaginez que les écolos à l'Assemblée continuent la liste des horreurs en appelant au rejet du texte en bloc.

Imaginez que je dresse la liste du musée des horreurs sénatoriales : gel des retraites, de la CSG, des prestations, taxe sur les mutuelles, hausse du temps de travail, fin des surcotisations sur dépassements d'honoraires...

UNE SEULE de ces mesures vaudrait "non" et censure.

Imaginez que je félicite le Sénat pour sa prouesse, consistant à fournir un #PLFSS encore pire que celui du gouvernement.
Stratégiquement, la version Sénat coupe sauvagement dans les dépenses et refuse toute nouvelle recette. Restons-en là, on ne sera pas d'accord.

Imaginez qu'on nous parle de "marges d'améliorations pour la nouvelle lecture".

On rappelle que le gong sonne le 12 décembre et qu'on part ensuite probablement en ordonnances, à la main du gouvernement, une fois passées les clowneries de la non-censure.

(Imaginez que lorsqu'un micro se coupe, on sous-entende que @hadrienclouet.bsky.social l'a saboté...)

J'adore cette ambiance !

Imaginez que le rapporteur côté députés fasse la liste des points d'accord entre nos deux assemblées.

Et que ce soit fini en 30 secondes. Même les macronistes trouvent la droite sénatoriale en roue libre.

Imaginez que le Sénat veuille rétablir le gel des pensions de retraites (au-dessus de 1400€/mois), des prestations sociales (allocations familiales, APL...) afin... DE BAISSER LA CSG SUR LE CAPITAL

Imaginez que toute la droite s'accorde sur le fait que les équilibres dépendent exclusivement des dépenses et pas des recettes (comprendre : du portefeuille des travailleur-ses plutôt que du portefeuille des grands capitalistes).

Je suis sûr que vous pouvez vous imaginer !

Imaginez que le Sénat propose à "nos 2 Assemblées de parvenir à un compromis"... en obligeant l'Acoss à s'endetter sur les marchés plutôt qu'auprès de la Caisse des dépôts en priorité 😆
En fait je siège au comité directeur d'un fonds de pension, ce n'est pas possible.

Imaginez que la majorité du Sénat revendique (!) d'avoir augmenté de 12h la durée annuelle du travail, donc retirant 12 heures supplémentaires aux salariés.

Alors que le rendement... serait nul. De la pure idéologie droitière.

Imaginez qu'une sénatrice pense qu'on puisse "s'accorder sans difficulté" sur certaines évolutions, comme les transferts à la CADES.

Alors que non, on veut fermer la CADES et faire rouler sa dette plutôt que de gaver des créanciers privés.

Imaginez que dès le début, on constate qu'on est trop loin pour s'accorder avec un Sénat soucieux de couper encore 7 milliards d'euros aux malades, salariés et apprentis !
Imaginez, hein.