Scandaleux et discriminatoire.

Oui ! Si la proposition est bien ficelée, aucune raison de se censurer pour des questions de statut

Si seulement...

Et une ambition affichée délirante et surgénéralisante et un dispositif empirique absent ou extrêmement mauvais

Franchement, je dirais l'absence de démonstration avec des paragraphes les uns à la suite des autres sans lien entre eux, et le gloubi-boulga se voulant savant mais verbeux et vide

Oui, et les travaux sur le caractère thermostatique de l'opinion et sur l'effet des élites sur le changement des attitudes laisse clairement penser que s'il y avait pendant plusieurs années une succession de débats sur des thématiques de gauche, les priorités évolueraient sensiblement

Et sur la taxe Zucman, même si le débat n'a pas abouti pour l'instant à court terme et qu'il y a plein de résistances, ça montre bien quand même que quand des contre-propositions sont portées et soutenues, elles peuvent susciter de l'intérêt et influencer l'agenda médiatique et politique

Voir par exemple ce bouquin tout récent de @dralbertazziuk.bsky.social et ses collègues qui montrent la survie et plus encore le succès électoral croissant de partis de droite radicale qui se sont enracinés dans la société.

academic.oup.com/book/60532?l...

Sans réforme des médias, c'est évidemment très compliqué. Mais les paris sont complètement désincarnés, éloignés du terrain, ont un nombre ridicule de militants, ne portent plus d'idées. Ca ne leur est pas interdit de travailler là-dessus plutôt que d'être des écuries présidentielles vides.

En un mot, il serait bon de se rappeler que les organisations politiques et les analystes ne sont pas condamnées à réagir à un discours ambiant, mais qu'elles le produisent et l'infléchissent activement.

Ignorer le rôle en partie prescriptif des partis, des médias et des analystes, c'est naturaliser les "préférences des citoyens", mais toujours dans le même sens, celui du discours de la droite radicale.

Elle n'émerge pas du néant, mais provient en grande partie de l'interaction entre les discours dominants produits par les responsables politiques et les médias et les préférences et attitudes des citoyens.

Je n'ai pas souvenir alors de l'injonction faite par les éditorialistes aux partis de droite et d'extrême droite de renforcer les services publics et la lutte contre le dérèglement climatique. Plus généralement, la hiérarchie des enjeux évolue constamment.

En résumé : cette normalisation du discours d'extrême droite non seulement ne l'affaiblit pas, mais tend à la renforcer électoralement. Et les stratégies d’accommodement des partis de gouvernement sont très largement responsables de sa montée électorale partout en Europe.

academic.oup.com/pa/article/7...

theoxfordblue.co.uk/the-far-righ...