Petite Antigone de rien du tout
@antigoneisqueen.bsky.social
cette meuf relou qui pense que 98% des choses aimées par les autres (et elle-même) sont de droite
Dans Pavane pour un homme épuisé, Masaki Kobayashi mêle l'ironie à un drame dévastateur. Il est intéressant dans sa manière de lier la guerre au capitalisme. Les anciens généraux sont devenus des marchants d'armes, et ceux qu'ils martyrisaient à l'armée sont désormais exploités par le travail.
December 7, 2025 at 11:40 AM
Dans Pavane pour un homme épuisé, Masaki Kobayashi mêle l'ironie à un drame dévastateur. Il est intéressant dans sa manière de lier la guerre au capitalisme. Les anciens généraux sont devenus des marchants d'armes, et ceux qu'ils martyrisaient à l'armée sont désormais exploités par le travail.
Isadora de Karel Reisz est principalement plombé par sa structure ratée sur deux aspects : la lourdeur des allers-retours entre le passé passionnant et un présent raté, vain, ennuyeux ; le chapitrage par amants comme si pour raconter la vie de cette femme il fallait la comprendre par les hommes.
December 7, 2025 at 11:34 AM
Isadora de Karel Reisz est principalement plombé par sa structure ratée sur deux aspects : la lourdeur des allers-retours entre le passé passionnant et un présent raté, vain, ennuyeux ; le chapitrage par amants comme si pour raconter la vie de cette femme il fallait la comprendre par les hommes.
Machine Gun McCain de Giuliano Montaldo est un film très étrange. Parfois abject dans sa dépiction de la virilité, et dans une scène de sexe juste terrible, il est aussi étrangement lent, étrangement intéressant parfois dans sa mise en scène.
December 5, 2025 at 9:31 AM
Machine Gun McCain de Giuliano Montaldo est un film très étrange. Parfois abject dans sa dépiction de la virilité, et dans une scène de sexe juste terrible, il est aussi étrangement lent, étrangement intéressant parfois dans sa mise en scène.
L'Homme qui pensait des choses de Jens Ravn est un film de discrète science fiction, où le presque surnaturel est un prétexte pour engager un récit sur le double. C'est aussi un pur thriller psychologique amplifié par des décors grands, symétriques, labyrinthiques comme autant d'illusion d'optiques.
December 4, 2025 at 7:26 PM
L'Homme qui pensait des choses de Jens Ravn est un film de discrète science fiction, où le presque surnaturel est un prétexte pour engager un récit sur le double. C'est aussi un pur thriller psychologique amplifié par des décors grands, symétriques, labyrinthiques comme autant d'illusion d'optiques.
J'ai beaucoup écrit sur La voix de Hind Rajab donc à nouveau je partage mes screens letterboxd.
December 3, 2025 at 9:01 AM
J'ai beaucoup écrit sur La voix de Hind Rajab donc à nouveau je partage mes screens letterboxd.
Aussi imparfait soit-il, The Appointment de Sidney Lumet reste quand même un film assez beau. La mise en scène rend la ville de Rome paradoxalement étouffante et trop vaste, elle donne le vertige, ce même vertige qu'éprouve Omar Sharif face à la sublime Anouk Aimée.
December 1, 2025 at 6:04 PM
Aussi imparfait soit-il, The Appointment de Sidney Lumet reste quand même un film assez beau. La mise en scène rend la ville de Rome paradoxalement étouffante et trop vaste, elle donne le vertige, ce même vertige qu'éprouve Omar Sharif face à la sublime Anouk Aimée.
De plus en plus difficile pour moi d'accorder le moindre crédit à Yórgos Lánthimos qui me prouve une nouvelle fois avec Bugonia sa stupidité, sa pauvreté en tant que metteur en scène et son inconséquence politique totale. On pourrait me dire qu'il ne raconte rien de précis, que c'est une farce et...
November 30, 2025 at 2:59 PM
De plus en plus difficile pour moi d'accorder le moindre crédit à Yórgos Lánthimos qui me prouve une nouvelle fois avec Bugonia sa stupidité, sa pauvreté en tant que metteur en scène et son inconséquence politique totale. On pourrait me dire qu'il ne raconte rien de précis, que c'est une farce et...
Dans Regain de Marcel Pagnol, il y a la construction d'un paradis. Contre l'autorité, contre le progrès, le film se construit autour de l'entre-aide, de l'échange, du donnant donnant. Chaque personnage est une figure : le vagabond, le bon, la femme presque sainte.
November 29, 2025 at 11:31 AM
Dans Regain de Marcel Pagnol, il y a la construction d'un paradis. Contre l'autorité, contre le progrès, le film se construit autour de l'entre-aide, de l'échange, du donnant donnant. Chaque personnage est une figure : le vagabond, le bon, la femme presque sainte.
Avec son beau format, sa belle photo, son scénario alambiqué, Vie Privée de Rebecca Zlotowski se veut exercice de style du film noir mais en mode pastiche et drôle, avec une psy pour l'aspect thriller psychologique et de l'amour pour une comédie romantique et... Trop de choses.
November 27, 2025 at 6:47 PM
Avec son beau format, sa belle photo, son scénario alambiqué, Vie Privée de Rebecca Zlotowski se veut exercice de style du film noir mais en mode pastiche et drôle, avec une psy pour l'aspect thriller psychologique et de l'amour pour une comédie romantique et... Trop de choses.
J'ai un peu trop écrit pour ma review sur Dossier 137 donc je partage direct mes screen de critique.
November 25, 2025 at 4:41 PM
J'ai un peu trop écrit pour ma review sur Dossier 137 donc je partage direct mes screen de critique.
Des preuves d'Amour d'Alice Douard part des contradictions de la loi et de l'homophobie systémique : en 2014 un couple de femmes ne peut pas être reconnu comme parents d'un enfants et les démarches pour le faire sont coûteuses, difficiles et absurdes. À partir de là se construit un film magnifique.
November 24, 2025 at 7:41 PM
Des preuves d'Amour d'Alice Douard part des contradictions de la loi et de l'homophobie systémique : en 2014 un couple de femmes ne peut pas être reconnu comme parents d'un enfants et les démarches pour le faire sont coûteuses, difficiles et absurdes. À partir de là se construit un film magnifique.
Silver Star de Lola Bessis et Ruben Amar est un road movie féminin quasi lesbien. Il fonctionne très bien dans les flirts queer, dans le jeu sur le genre, et les deux actrices ont une alchimie qui porte. Il aurait vraiment gagné je pense à assumer un peu plus cet aspect LGBT+ qui frustre un peu.
November 22, 2025 at 6:25 PM
Silver Star de Lola Bessis et Ruben Amar est un road movie féminin quasi lesbien. Il fonctionne très bien dans les flirts queer, dans le jeu sur le genre, et les deux actrices ont une alchimie qui porte. Il aurait vraiment gagné je pense à assumer un peu plus cet aspect LGBT+ qui frustre un peu.
Alors que les États-Unis mènent un puissant embargo contre Cuba, un an après la mémorable crise des missiles, Agnès Varda sort son film carnet de voyage Salut les Cubains. Et dedans elle parle de la Révolution, parle des habitants surtout, et humanise un pays diabolisé par les occidentaux.
November 20, 2025 at 12:43 PM
Alors que les États-Unis mènent un puissant embargo contre Cuba, un an après la mémorable crise des missiles, Agnès Varda sort son film carnet de voyage Salut les Cubains. Et dedans elle parle de la Révolution, parle des habitants surtout, et humanise un pays diabolisé par les occidentaux.
Un peu dérangée par le procédé même de On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys. Il y a une réelle tendance dans le cinéma belge à se nourrir du fantasme de l'immersion. Il y a beaucoup de films sur un moment, en gros plans, pour nous faire vivre avec voire comme les personnages.
November 18, 2025 at 7:39 PM
Un peu dérangée par le procédé même de On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys. Il y a une réelle tendance dans le cinéma belge à se nourrir du fantasme de l'immersion. Il y a beaucoup de films sur un moment, en gros plans, pour nous faire vivre avec voire comme les personnages.
Le plus appréciable dans Wicked 1 de Jon M. Chu c'est qu'ils ont bien assumé et porté une esthétique camp avec des costumes absurdes, tout le cercle chromatique, un jeu exacerbé... Cela rend d'autant plus incompréhensible cette affreuse photo : pourquoi ne pas partir en mode full technicolor ?
November 15, 2025 at 8:29 AM
Le plus appréciable dans Wicked 1 de Jon M. Chu c'est qu'ils ont bien assumé et porté une esthétique camp avec des costumes absurdes, tout le cercle chromatique, un jeu exacerbé... Cela rend d'autant plus incompréhensible cette affreuse photo : pourquoi ne pas partir en mode full technicolor ?
Vous connaissez Herbert J. Biberman ? Il a réalisé Le sel de la terre (que je n'ai pas vu) puis Slaves (que je viens de voir), avant d'être blacklisté, emprisonné pour activité communiste, après avoir refusé de parler au Congrès. Il est resté inconnu car privé du droit de créer.
November 13, 2025 at 9:49 AM
Vous connaissez Herbert J. Biberman ? Il a réalisé Le sel de la terre (que je n'ai pas vu) puis Slaves (que je viens de voir), avant d'être blacklisté, emprisonné pour activité communiste, après avoir refusé de parler au Congrès. Il est resté inconnu car privé du droit de créer.
C'est par son procédé narratif et de mise en scène que Deux Procureurs de Sergei Loznitsa parvient à être intéressant. Il y a peu de scènes, peu de plans mais beaucoup de dialogues et d'attentes : l'appareil fasciste est ici bureaucratique, sinueux, implacable.
Personne ne se parle sincèrement.
Personne ne se parle sincèrement.
November 12, 2025 at 1:02 PM
C'est par son procédé narratif et de mise en scène que Deux Procureurs de Sergei Loznitsa parvient à être intéressant. Il y a peu de scènes, peu de plans mais beaucoup de dialogues et d'attentes : l'appareil fasciste est ici bureaucratique, sinueux, implacable.
Personne ne se parle sincèrement.
Personne ne se parle sincèrement.
L'inconnu de la Grande Arche de Stéphane Demoustier propose une variation puissante, politique et intelligente de la figure de l'artiste génie. Par son récit de création pour l'État français, il rappelle que l'art monumental est bousculé par le collectif, dépendant de l'industrie, des présidents.
November 10, 2025 at 9:11 AM
L'inconnu de la Grande Arche de Stéphane Demoustier propose une variation puissante, politique et intelligente de la figure de l'artiste génie. Par son récit de création pour l'État français, il rappelle que l'art monumental est bousculé par le collectif, dépendant de l'industrie, des présidents.
Sans le faire exprès, Le journal de Bridget Jones de Sharon Maguire est probablement l'un des films qui montre mieux l'enfer et la prison du couple hétéro : les deux prétendants de Bridget sont horribles à leur façon, chaque homme la harcèle, elle pense devoir perdre du poids...
November 10, 2025 at 8:46 AM
Sans le faire exprès, Le journal de Bridget Jones de Sharon Maguire est probablement l'un des films qui montre mieux l'enfer et la prison du couple hétéro : les deux prétendants de Bridget sont horribles à leur façon, chaque homme la harcèle, elle pense devoir perdre du poids...
Pour un projet encore secret j'ai découvert le très méconnu Flashback de Raffaele Andreassi. Le pari du réalisateur est de nous faire suivre un soldat de l'armée nazi au moment de la défaite, qui perd son armé et se retrouve seul. À partir de là s'amorce une réflexion sur le mal, et sa naissance.
November 7, 2025 at 4:44 PM
Pour un projet encore secret j'ai découvert le très méconnu Flashback de Raffaele Andreassi. Le pari du réalisateur est de nous faire suivre un soldat de l'armée nazi au moment de la défaite, qui perd son armé et se retrouve seul. À partir de là s'amorce une réflexion sur le mal, et sa naissance.
Après Ari, Nino de Pauline Loquès est le second film de cette année à explorer la génération du milieu des années 90, qui erre, se perd et ne sait pas trop où elle se trouve. Plus qu'un film sur la maladie, c'est une œuvre sur des rencontres, surtout sur des amours vives.
November 5, 2025 at 12:54 PM
Après Ari, Nino de Pauline Loquès est le second film de cette année à explorer la génération du milieu des années 90, qui erre, se perd et ne sait pas trop où elle se trouve. Plus qu'un film sur la maladie, c'est une œuvre sur des rencontres, surtout sur des amours vives.
Trop bourrin, trop parfois empêtré dans une esthétique d'action, Frankenstein de Guillermo Del Toro attaque un roman poétique et délicat avec d'énormes sabots. Il cherche toutefois à accentuer le romantisme, sa créature est plus gentille, il y a de l'amour mais il a oublié ce qui était intéressant.
November 2, 2025 at 10:09 AM
Trop bourrin, trop parfois empêtré dans une esthétique d'action, Frankenstein de Guillermo Del Toro attaque un roman poétique et délicat avec d'énormes sabots. Il cherche toutefois à accentuer le romantisme, sa créature est plus gentille, il y a de l'amour mais il a oublié ce qui était intéressant.
Model Shop de Jacques Demy est le dernier film de son univers partagé (avec Lola, Les Parapluies, La baie des anges..) et, pour conclure, il quitte la France pour apporter sa tristesse aux États-Unis. La mélancolie latente de figures ballotées par l'histoire est ici plus puissante que jamais.
November 1, 2025 at 8:55 AM
Model Shop de Jacques Demy est le dernier film de son univers partagé (avec Lola, Les Parapluies, La baie des anges..) et, pour conclure, il quitte la France pour apporter sa tristesse aux États-Unis. La mélancolie latente de figures ballotées par l'histoire est ici plus puissante que jamais.
Zéro de conduite de Jean Vigo est impressionnant à tous les égards. Déjà, visuellement, c'est une splendeur absolue. Un certain réalisme se mêle à du pur poétique et les décors sont transformés par le regard d'enfants : dans cet internat, chaque lieu est terrain de jeu mais aussi de répression.
October 30, 2025 at 12:13 PM
Zéro de conduite de Jean Vigo est impressionnant à tous les égards. Déjà, visuellement, c'est une splendeur absolue. Un certain réalisme se mêle à du pur poétique et les décors sont transformés par le regard d'enfants : dans cet internat, chaque lieu est terrain de jeu mais aussi de répression.
Dans L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune, Jacques Demy reprend les codes de la comédie populaire à la française pour y injecter une situation très particulière : un homme tombe enceint. Avec ce principe de base, il livre un film drôle mais surtout en avance.
October 28, 2025 at 8:12 PM
Dans L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune, Jacques Demy reprend les codes de la comédie populaire à la française pour y injecter une situation très particulière : un homme tombe enceint. Avec ce principe de base, il livre un film drôle mais surtout en avance.