Dimitri Algret Minic
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Doctor History of International Relations - Researcher Russian Strategic Thought and Culture (IFRI, Sorbonne, MSH)
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Reposted by Dimitri Algret Minic
🚨 Nouvelle publication 🚨 « La dissuasion nucléaire russe à l'épreuve de la guerre en Ukraine ». Fruit d'une longue recherche fondée sur un vaste corpus de sources primaires russes. Partages (très) appréciés 🧵

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L’objectif principal de la Russie n’a pas changé : isoler l’Ukraine de l’Occident et l’Europe des États-Unis.
Loin d’être inhibé par la réélection de D. Trump, Moscou est encouragé par la frilosité américaine et les hésitations européennes, qui le poussent à intensifier ses mesures de dissuasion conventionnelle concrètes, plus agressives et audacieuses.
Celle-ci, rédigée et parue dans un contexte désormais fort lointain, est d’abord et avant tout au service des actions impérialistes du Kremlin dans l’espace post-soviétique et en Europe orientale.
La politique russe de D. Trump tend à éloigner la perspective – déjà très faible – d’un emploi nucléaire limité et démonstratif de Moscou dans le cadre de la guerre en Ukraine, et pourrait même raccourcir la durée de vie de la nouvelle doctrine nucléaire.
Cette phase de reconstruction de la crédibilité de la dissuasion a franchi une étape avec le tir de l’Orechnik, après de longs mois d’actions occidentales et ukrainiennes jugées escalatoires par Moscou.
Dès 2023, Moscou a adapté son approche, à la fois en accompagnant sa rhétorique de mesures concrètes, et en abaissant le seuil d’emploi de l’arme nucléaire dans une nouvelle doctrine.
Les élites militaires russes ont très tôt, dès 2022, prôné une adaptation théorique et pratique urgente de la dissuasion stratégique russe, et en particulier de sa composante nucléaire.
La résistance ukrainienne et la relative solidarité dont l’Occident a fait preuve en 2022 ont rendu partiellement obsolète le style de dissuasion de la Russie, en partie fondé sur le mépris d’un Occident lâche et déliquescent.
...à la fois comme concept de contournement de la lutte armée et comme système.
La pratique de la dissuasion russe en Ukraine a souffert de continuités problématiques, de vulnérabilités pressenties et d’un nouveau contexte stratégique imprévu qui ont semblé remettre en cause la pertinence de la dissuasion stratégique...
À partir des années 2000, la dissuasion nucléaire a été intégrée dans le concept plus large de « dissuasion stratégique » combinant composantes nucléaires, conventionnelles et non militaires/subversives.
...assumé la possibilité d’un emploi en premier de l’arme atomique dans ce cadre, pour empêcher une telle guerre ou dissuader l’adversaire de la continuer (deèskalaciâ), y compris dès le début du conflit.
Entre 1993 et 2003, la théorie militaire russe (suivie par les doctrines) a prôné un élargissement de la dissuasion nucléaire aux guerres conventionnelles (de toute ampleur) et a...
Héritières d’une doctrine de non-emploi en premier, les élites russes ont progressivement modifié leur position et se sont intéressés plus avant à la dissuasion et à la centralité des armes nucléaires en son sein.
À la chute de l’URSS, la question de la dissuasion et de ses mécanismes était encore relativement peu pensée dans l’armée russe.
Quatre parties :
I/ Les évolutions théorico-doctrinales (1993-2021).
II/ La dissuasion russe en action.
III/ Bilan et préconisations des élites militaires russes (24 février 2022 – août 2024).
IV/ Révision d’approche et de doctrine (2023-2025).
🚨 Nouvelle publication 🚨 « La dissuasion nucléaire russe à l'épreuve de la guerre en Ukraine ». Fruit d'une longue recherche fondée sur un vaste corpus de sources primaires russes. Partages (très) appréciés 🧵

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🎙️ Dans ce nouvel épisode de L'Etat-Major, @cdaniez.bsky.social reçoit @dimitrialgretminic.bsky.social, chercheur spécialiste des stratégies russes. Ensemble, ils reviennent sur l'été particulièrement chargé de Vladimir Poutine sur le front diplomatique et militaire. ➡️ https://l.lexpress.fr/ghA
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La Russie n'a trahi aucun "pacte de défense" avec l'Iran puisqu'un tel pacte n'existe pas. L'impuissance de Moscou est révélatrice mais non surprenante. La Russie ne veut pas d'une chute du régime et à fortiori d'un Iran pro-occidental. C'est cela qu'elle va essayer d'éviter.