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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 7h

Hirsute

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 1d

Le temps roule dans la rue
au son des butées mécaniques,
écho contre écho entre les murs.

L’après-midi est presque nuit,
j’habite une petite ombre
la ville ouverte à mes pieds.

Je prends un livre, le quartier
puis le monde – maintenant
tout roule en automatique
d’un bord à l’autre de la pluie.

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 1d

aujourd'hui a une tête sans visage
dans lequel on ne se reconnait pas
où l'on ne sait plus
si l'on entre ou si l'on sort
et que seules éclairent
les fleurs des bois

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 1d

aujourd'hui le ciel
a un différend
avec les oiseaux
demeure vide malgré les nuages
assez pour savoir
que ce que l'on souhaite exprimer
s'enfuit et que ce qui vient
semble appartenir à un autre

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 1d

📖 MICHEL BOURÇON

Où seul chasse le vent
Editions Al Manar

#michelbourçon #ouseulchasselevent #poesie #editionsalmanar #lecturedujour

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 4d

🎗️ Extrait de Sept variations sur le même thème, Éditions La Centaurée, 2017

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 4d

Les heures creusent.

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 5d

Deux voix viennent de la rue
et au crépuscule discutent
de ce que sera le repas du soir.

Un rôti de veau pour le souper,
un verre de vin pour le pousser
– ou deux ou trois, dit l’une des voix.

Le rire qui les prend alors
est aussi gras et tendre
qu’une belle tranche de foie.

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 6d

les harpes torses des poiriers avaient gémi
et la console avait tremblé,
puis le vent s'était tu,
alors elles quittaient la chambre avec lenteur
laissant nager dans sa blondeur ténue
un cil près d'une fleur
dans un verre d'eau.

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 6d

Toilette des servantes de campagne

Lorsqu'elles lavaient
leur corps au léger embonpoint
qu'ennuageait la poudre des granges
muettes et graves elles enlevaient
les barbes d'épis à leurs chairs accrochées,
écoutaient un moment leur cœur ;

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 6d

📖 JEAN FOLLAIN

Usage du temps
Poésie / Gallimard, 1943

#jeanfollain #usagedutemps #poesie #gallimard #lecturedujour

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 9d

Nous avons bavardé sans discontinuer comme de jeunes giboulées de mars. En vérité nous ressemblions à deux vieux amants, un peu couillons. Il faut pas nous en vouloir. On ne savait plus qui on était.

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 9d

J’ai dormi la fenêtre ouverte, avec la pluie pour maîtresse. Serrée dans ses draps gris, elle a cliqueté jusqu’à pas d’heures. Jolie pluie d’une autre saison prise dans un automne brouillon.

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 9d

J’ai dormi léger, une moitié de la nuit. Un pied par-dessus le traversin du temps. J’ai sursauté quand tu m’as notifié. Il était trop tôt. Je ne savais plus qui j’étais.

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 11d

🔘 fut-il.net

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 11d

🌊 Dessine-moi ta mer agitée

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 12d

📖 OCTAVIO PAZ

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 12d

mon contraire, tour que je couronne d'oriflammes, muraille que mon écume assaille, ville dévastée qui renaît lentement sous la domination de mes yeux.
Contre le silence et le vacarme, j'invente la Parole, liberté qui s'invente elle-même et m'invente, chaque jour. »

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 12d

« Là où s'effacent les chemins, où s'achève le silence, j'invente le désespoir, l'esprit qui me conçoit, la main qui me dessine, l'œil qui me découvre. J'invente l'ami qui m'invente, mon semblable ; et la femme,

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 12d

📖 OCTAVIO PAZ

Liberté sur parole
Poèmes traduits de l'espagnol par Jean-Clarence Lambert, Benjamin Péret et revus par l'auteur
Poésie / Gallimard

#octaviopaz #libertesurparole #poesie #gallimard #lecturedujour

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 13d

Alors, on prend le temps d’essuyer les reflets, de regarder ce qui affleure, là, sur le bord des toits — bien au-delà des fenêtres et, en même temps, si près.
On prend ce petit éclat de lumière dans l’œil et on replie nos exigences jusqu’à demain.
Ce sera vendredi, alors…

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 13d

Jeudi flambe encore dehors ; la fenêtre, avec ses carreaux d’or, en témoigne.
Le couchant nous ressert sa petite mélancolie pour que les idées s’assoient à la table. Il faudrait plus de deux coudes et plus d’une paire de mains pour soutenir sa tête.

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 14d

Sur le pont du transatlantique qui doit le ramener de Calcutta en Europe, le narrateur est brusquement arraché à sa rêverie par la présence quasi fantomatique d'un autre passager, qui se décide, lors d'une seconde rencontre, à lui confier le secret qui le torture...

Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 14d

📖 STEFAN ZWEIG

Amok ou le Fou de Malaisie
Traduit par Alzir Hella et Olivier Bournac
Le Livre de Poche

#stefanzweig #amok #nouvelle #litterature #lelivredepoche #lecturedujour

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Christophe Sanchez @chsanchez.bsky.social · 16d

La lampe a des ratés,
il faudrait changer l’ampoule.

De petits soubresauts de lumière,
grésillements dans ma tête,
anciennes incandescences,
vieilles lubies datant des boutons
en porcelaine s’échappent.

J’attends que le filament claque,
ça ne viendra pas.

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